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Emilie Meulenyser

Démarrer son activité de dentiste : les étapes à suivre


Démarrer son activité de dentiste : les étapes à suivre

Vous venez de finir vos études de dentiste et vous voulez ouvrir votre propre cabinet ? Vous devez d'abord devenir indépendant ou constituer une société, pour cela nous allons voir les étapes importante à suivre.


  1. Obtenir l'agrément


Une fois votre diplôme ou certificat de réussite obtenu, vous pouvez demander l'agrément pour exercer en tant que dentiste généraliste, spécialiste en parodontologie, ou orthodontiste. Si votre demande est approuvée, vous recevrez une décision officielle d'agrément, suivie de l'attribution d'un numéro INAMI définitif.


  1. Indépendant ou société ?



Indépendant

Société

Avantages

  • Durée de lancement 1 à 2 jours

  • Comptabilité simplifiée

  • Peu de frais à la création

  • Taxation à 20% (sur les premiers 100.000€) les 4 premiers exercices et si la rémunération annuelle est supérieur à 45.000€ les années suivantes (sinon 25%)

  • Une partie du bénéfice peut être distribuée aux actionnaires avec un précompte mobilier de 30% (le 1er exercice), 20% (le deuxième) et 15% (le troisième et les suivants)

  • Patrimoine privé protégé

  • D'autre associés peuvent également investir

  • Transmission aisée en fin d’activité

Inconvénients

  • Responsabilité illimitée

  • Taxation à l'impôt des personnes physiques (taux progressif)

  • Création plus coûteuse

  • Apport initial suffisant

  • Plus d'exigences légales

  1. Inscription à la Banque-Carrefour des Entreprises et à une caisse d'assurances sociales


Il est nécessaire d'obtenir un numéro d'entreprise de la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE), ce qui permet aux services publics de communiquer facilement avec votre entreprise. Avant cela, vous devez ouvrir un compte bancaire professionnel pour séparer vos finances personnelles de vos dépenses professionnelles. Une fois ces étapes complètes, vous pouvez vous inscrire auprès d'un guichet d'entreprises agréé.


En parallèle, vous devez obligatoirement vous affilier à une caisse d’assurances sociales. Cette affiliation vous permettra de bénéficier de diverses prestations sociales, telles que les allocations familiales, l’assurance maladie, l’assurance invalidité, la protection de la maternité, la pension, et le droit passerelle.


  1. TVA


Une fois que vous avez obtenu votre numéro d'entreprise, vous devez vous identifier à la TVA, une étape que votre guichet d'entreprise ou comptable peut gérer pour vous.


Selon l'article 44 du Code de la TVA, les soins à finalité thérapeutique sont exemptés de TVA. Cela signifie que vous ne percevez pas de TVA sur vos prestations, mais vous ne pouvez pas non plus récupérer la TVA sur vos achats liés à cette activité. Si vous ne proposez que des actes thérapeutiques, vous êtes dans l'obligation de vous inscrire à la TVA sous le régime de l'article 44.


Cependant, les soins esthétiques, comme le blanchiment des dents ou l'orthodontie adulte, ne bénéficient pas de cette exonération. Si vous réalisez à la fois des soins thérapeutiques et esthétiques, vous serez considéré comme un assujetti mixte à la TVA.


Si le montant des prestations soumises à la TVA ne dépasse pas 25 000 € par an, vous pouvez bénéficier du régime de la franchise en base de TVA.


Quelles sont les obligations liées à chaque régime de TVA ?

Régime

Déclaration périodique

Listing annuel des clients assujettis

Assujetti exempté

NON

NON

Assujetti mixte

OUI (pour les opérations non exemptées)

OUI (pour les opérations non exemptées)

Assujetti mixte franchisé

NON

OUI (sauf si listing néant)


  1. Les assurances et épargnes pension


En tant qu'indépendant, votre protection sociale est moins étendue que celle d’un salarié, il est donc essentiel de souscrire à certaines assurances, certaines sont obligatoires et d'autres vivement recommandées.


  • Assurances obligatoires


En tant que professionnel de la santé, vous devez impérativement souscrire à une assurance responsabilité professionnelle. Elle vous protège en cas d’erreur ou de négligence dans l’exercice de vos fonctions. Même si vous avez une société à responsabilité limitée, cette assurance reste obligatoire pour couvrir les risques liés à votre activité.


  • Assurances utiles


Il est également conseillé de souscrire à une assurance responsabilité civile si vous avez votre propre cabinet. Cette couverture vous protège des accidents pouvant survenir dans vos locaux, comme un patient blessé en glissant. En outre, étant donné que vos droits sociaux sont limités en tant qu'indépendant, il est recommandé de prendre des assurances complémentaires, telle qu’une assurance revenu garanti, pour vous prémunir contre des risques d’incapacité de travail.


  • Epargnes pension : EIP, PLCI, PLCS et PLC INAMI


L'EIP (Engagement Individuel de Pension) est une forme d'assurance pension complémentaire en Belgique, permettant aux dirigeants d'entreprise de constituer une pension de manière fiscalement avantageuse pour la société. Dans le cadre de l'EIP, la société paie des primes à un contrat d'assurance qui seront déductibles fiscalement. Cette pension complémentaire peut aussi inclure une couverture en cas d'invalidité ou de décès.


La PLCI (Pension Libre Complémentaire pour Indépendants) est un mécanisme permettant aux travailleurs indépendants en Belgique de constituer une pension complémentaire de manière fiscalement avantageuse. Elle vous permet d'épargner au maximum 8,17% de votre revenu de référence avec un plafond fixé à 3.965,77€ (2024).


La PLCI sociale (Pension Libre Complémentaire pour Indépendants sociale) est un mécanisme permettant aux travailleurs indépendants en Belgique de constituer une pension complémentaire de manière fiscalement avantageuse. Elle vous permet d'épargner au maximum 9,4% de votre revenu de référence avec un plafond fixé à 4.562,82€ (2024). Ce plan doit inclure des couvertures en cas d'invalidité ou de décès.


La PLCI INAMI (Pension Libre Complémentaire pour Indépendants INAMI) est une épargne pension versée par l'INAMI auxquels les professionnels de la santé ont droit, de manière gratuite, en complément de leur pension légale. Cette PLCI est accordée aux dentistes.


  1. Les revenus


  • En cabinet privé : si vous exercez dans votre propre cabinet, vous êtes responsable de la perception des paiements de vos patients. Depuis juillet 2022, vous devez obligatoirement proposer un moyen de paiement électronique, tel qu’un terminal de paiement ou une application bancaire.

Remarque : à partir du 1er septembre 2025, tous les dentistes en Belgique devront utiliser la facturation électronique pour garantir une plus grande transparence avec les mutualités. Pour vous préparer à cette transition, il est conseillé d’opter pour un logiciel de facturation compatible.


  • En clinique ou hôpital : lorsque vous travaillez en clinique ou à l’hôpital, l’établissement collecte les paiements des patients et vous verse vos honoraires après une rétrocession, qui couvre les frais de fonctionnement de la clinique (salaires du personnel, entretien, matériel, gestion). Ce pourcentage de rétrocession varie généralement entre 20 et 40 %. Il peut être avantageux de s'associer à d'autres dentistes ou médecins, permettant à un groupe de percevoir et de partager les honoraires en fonction des heures de travail de chacun.


  • Prime INAMI : n'oubliez pas de demander la prime télématique de 800 € auprès de l’INAMI, destinée à encourager l’utilisation des services électroniques. Pour y être éligible en 2024, vous devez respecter certains critères, notamment exercer une activité reconnue (généraliste ou spécialiste) et utiliser la télématique pour au moins quatre services, dont la facturation électronique des soins via eAttest et eFact.


  1. Les dépenses


Les 3 conditions pour déduire une dépense


  • La dépense doit être directement liée à votre activité professionnelle et contribuer à maintenir ou augmenter vos revenus.

  • Elle doit être réalisée pendant l'année pour laquelle la déduction est demandée.

  • Vous devez conserver une pièce justificative appropriée.


Dépenses générales


Ces dépenses incluent les cotisations sociales, les honoraires de votre comptable, les frais relatifs à un bureau, ainsi que les dépenses liées à votre cabinet (loyer, électricité, eau, entretien). Si vous exercez dans une clinique, la rétrocession est aussi déductible.


Dépenses spécifiques


Certaines dépenses propres à votre profession peuvent être déduites, telles que :


  • Les équipements techniques, les consommables, et le petit matériel dentaire.

  • La trousse de dentiste, souvent achetée lors de vos études.

  • Les lunettes et blouses de protection.

  • Les formations continues, y compris celles à l'étranger.


Formation continue 


En tant qu’indépendant, vous pouvez bénéficier de 100 chèques-formation par an, ainsi que 25 chèques-formation en langues, financés en partie par le Forem.



N'hésitez pas à contacter DB Accounting, si vous souhaitez plus de conseils pour lancer votre activité de dentiste.





Emilie Meulenyser, David Bultreys

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