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DB Accounting vous accompagne dans le processus de valorisation de votre entreprise

Nous pouvons calculer pour vous une estimation de valeur de votre société, n'hésitez pas à nous contacter si vous désirez plus de renseignements.

Si vous souhaitez vous faire une idée par vous-même de la valeur de votre affaire ou que vous êtes étudiant en recherche d'informations, n'hésitez à consulter le dossier ci-dessous, il s'agît d'un mémoire réalisé par David Bultreys, fondateur de DB Accounting, en 2011. Malgré que ce travail date de quelques années maintenant, les méthodes exposées restent tout à fait d'actualité. Le document a été légèrement modifié pour ne pas divulguer d'informations sensibles sur le cas pratique étudié.

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La Valorisation des Entreprises et PME

Table des matières

1. Introduction
    1.1. Pourquoi l'évaluation des entreprises ?
    1.2. Délimitation des entreprises étudiées
    1.3. Présentation du cas étudié
    1.4. Délimitation de la matière
2. Les différents contextes de l'évaluation
3. La préparation de l'évaluation
4. Méthode de l'actif net corrigé

    4.1. Quelques postes importants
    4.2. Calcul de l'actif net corrigé
    4.3. Avantages et inconvénients
5. Méthode des discounted cash-flows
    5.1. Avantages et inconvénients
6. Méthode "classique"
    6.1. Avantages et inconvénients
7. Méthode de la rente de goodwill
    7.1. Avantages et inconvénients
8. Méthode du superprofit
    8.1. Avantages et inconvénients
9. Méthode des comparables

    9.1. Avantages et inconvénients
10. Cas d'entreprise 
    10.1. Préparation de l'évaluation
    10.1.1. Rassemblement de l'information
    10.1.2. Analyse de bilan
    10.1.3. Analyse du compte de résultat
    10.1.4. Affectations et prélèvements
    10.1.5. Bilan social
    10.1.6. Règles d'évaluation
    10.1.7. Rapport de gestion
    10.1.8. Exemples de questions d'évaluation
    10.1.9. Conclusion
    10.2. Analyse interne
    10.3. Retraitements des états financiers
    10.3.1. Calcul de l'actif net corrigé
    10.4. Méthode des discounted cash-flows
    10.5. Méthode "classique"
    10.6. Méthode de la rente de goodwill
    10.7. Méthode du superprofit
    10.8. Méthode des comparables
    10.9. Détermination de la valeur des Meubles Depotter
11. Conclusion générale
12. Bibliographie

13. Annexes

1.   Introduction

Introduction

1.1.   Pourquoi l’évaluation des entreprises ?

J’ai opté pour le thème de l’évaluation des entreprises pour mon travail de fin d’études car le sujet est complexe et que la valorisation des entreprises est un domaine très vaste qui requiert de nombreuses compétences, elle dépend de divers éléments qui sont souvent déjà distinctement difficiles à évaluer.

 

Il existe beaucoup d’ouvrages traitant du sujet mais malheureusement, très peu d’entre eux concernent les PME, ces ouvrages comportent de nombreuses formules parfois difficilement applicables aux petites entreprises par manque d’informations ou trop complexes à mettre en œuvre. La raison qui m’a mené à choisir la valorisation des petites et moyennes entreprises est qu’aujourd’hui, selon l’UCM, 23% des dirigeants de PME wallonnes sont âgés de plus de 55 ans, ce qui signifie que dans les quinze prochaines années, un quart des PME Belges cesseront leurs activités ou seront revendues. Le problème est que beaucoup de PME sont contraintes de cesser leurs activités en raisons de difficultés insurmontables liées à la transmission.

 

En effet, beaucoup d’indépendants travaillent le plus tard possible et réduisent peu à peu leurs activités et leur portefeuille de clients, ce qui n’est pas toujours judicieux d’un point de vue financier car il faut savoir qu’une entreprise est rarement évaluée à sa valeur patrimoniale, celle-ci ne constitue en général que le prix minimal auquel l’entreprise devrait être cédée. De nombreuses techniques actuelles tiennent compte de la capacité des entreprises à créer de la valeur en se basant sur les résultats antérieurs ou prévisionnels, sur des éléments non repris dans les états financiers tels que la clientèle ou la notoriété de l’entreprise. Ces éléments peuvent représenter une valeur considérable. Imaginez deux établissements horeca semblables du point de vue de leur valeur patrimoniale, l’un situé en bordure de mer dans une station balnéaire, l’autre situé dans une impasse dans un petit village coupé du monde. Ces deux établissements n’ont évidemment pas la même valeur. Ce travail de fin d’études, en plus d’expliquer comment calculer le patrimoine d’une entreprise, tentera d’apporter des éclaircissements sur la manière dont peuvent être valorisés ces éléments absents du bilan.

 

L’évaluation constitue presque toujours un des éléments centraux de la négociation d’une entreprise, peu importe que nous soyons dans un contexte de succession, d’acquisition, ou de cession de l’entreprise.

 

Il convient également de préciser que malgré la multitude de possibilités différentes d’évaluer une entreprise, aucune d’entre-elles ne permet d’en estimer la valeur au centime près, les écarts entre les résultats des différentes méthodes employées sont parfois considérables. Il n’existe pas de valeur unique pour une entreprise déterminée. Le but est d’arriver à un intervalle de prix à l’intérieur duquel une transaction pourrait être considérée comme

« raisonnable ». Ceci explique pourquoi la valeur des entreprises est presque toujours exprimée au moins en milliers d’euros.

 

Dans ce travail de fin d’études, nous allons dans un premier temps essayer d’expliquer les différents contextes dans lesquels sont réalisées les évaluations d’entreprises, par la suite nous verrons comment préparer et mener l’évaluation des entreprises. Enfin, nous appliquerons les techniques étudiées dans la partie théorique de ce travail à un cas d’entreprise réel qui nous aidera à faire le lien entre la théorie et la pratique.

Pourquoi l'évaluation des entreprises?

1.2.   Délimitation des entreprises étudiées

Délimitation des entreprises étudiées

Nous nous limiterons dans ce travail à l’étude des petites et moyennes entreprises qui publient leurs comptes annuels au format complet.

Valorisation des entreprises seuils PME

*1Les petites et moyennes entreprises car elles représentent avec les TPE un nombre bien plus important que les grandes entreprises en Belgique. Selon la Commission Européenne, dans l’Union des 25 il y a quelque 23 millions de PME employant environ 75 millions de personnes, ces PME représentent 99% du total des entreprises Européennes. De plus, ces entreprises ont en général l’avantage de ne pas appartenir à des groupes de sociétés entremêlées du point de vue des actifs.

L’inconvénient principal de l’évaluation des petites entreprises est qu’il est généralement difficile d’obtenir l’information financière nécessaire pour pouvoir s’appuyer sur des transactions comparables.

Les entreprises qui publient leurs comptes au format complet*2 car l’évaluation des entreprises est un sujet presque tabou auprès des dirigeants d’entreprises et qu’il est peu aisé d’obtenir certaines informations comptables (C.A., détail des immobilisations financières, détail des stocks, détail des charges et produits financiers…) ou stratégiques.

 

Enfin, il nous reste à choisir le contexte, afin de rencontrer les attentes d’un maximum de personnes, la valorisation du cas étudié se fera dans un contexte fictif d’acquisition industrielle. Les contextes d’évaluation les plus fréquemment rencontrés seront toutefois expliqués dans le chapitre suivant.

Valorisation des entreprises DB Accounting

1.3. Présentation du cas étudié

Présentation du cas étudié
Valorisation des entreprises DB Accounting

Le cas étudié sera celui des Meubles Depotter situés à Tournai dans la province du Hainaut. Cette société vend des meubles mais elle crée et place également des cuisines équipées. En 1994 son chiffre d’affaires était de 3.000.000€ alors qu’en 2007 il s’élevait à plus de 12.800.000€, soit un quadruplement en 13 ans. Meubles Depotter emploie une trentaine de personnes.

Valorisation des entreprises DB Accounting

L’origine de la société remonte à la fin des années septante lorsque Robert Depotter père décide de céder un commerce à chacun de ses deux fils, Robert et Albert. Robert s’associe alors avec Jacques Mhaert pour diriger le commerce de Tournai. Deux ans plus tard, Robert Depotter fils et son associé Jacques Mhaert décident de reprendre le commerce d’Albert Depotter situé à Leuze.

 

En 1985 la société créée par Robert Depotter fils et Jacques Mhaert s’installe route du Condroz 169 sur une surface qui actuellement représente 6.000m².

 

1989 : La SPRL de Robert Depotter est transformée en S.A. : Robert Depotter Fils.

 

1995 : L’entreprise développe son département spécialisé dans la fabrication et le placement de cuisines équipées.

 

2000 : Les Meubles Depotter font l’acquisition d’une surface de stockage dans les anciennes installations des Presses Rouskin à Leuze afin d’y stocker meubles et cuisines, ce qui leur permettra de transformer l’ancien entrepôt de Tournai en showroom de 1.000m².

 

2003 : Un nouveau bâtiment est construit à côté de la construction principale, celui-ci est destiné à accueillir les « cuisines de rêve », l’espace libéré par le département cuisines dans le bâtiment principal sera lui dédié aux salons en cuir. Cette augmentation de la surface d’exposition de 1.700m² représente un investissement de 1.200.000€ réalisé sur fonds propres.

 

2005 : Des partenariats sont établis avec les sociétés Stressaless, Natouzzi et Noilte, des espaces propres leurs sont alloués.

 

2006 : La société adopte une nouvelle politique d’achat direct de mobilier en Asie afin de proposer des modèles, surtout des salons, à des prix attractifs.

 

2007 : Après plusieurs années de travail acharné visant à mettre leurs installations en conformité, les Meubles Depotter obtiennent le certificat de qualité ISO90013.

 

2008 : L’entreprise achète un terrain d’une superficie de 4.000m² en vue d’une extension des surfaces commerciales*4.

 

2009 : Deux entrepôts supplémentaires sont loués à Leuze et à Froyennes portant la capacité de stockage à plus de 5.000m².

 

Robert Depotter prévoit de nouveaux agrandissements de la surface commerciale ainsi qu’une réorganisation des entrepôts pour les années à venir.

1.4.   Délimitation de la matière

Délimitation de la matière
Valorisation des entreprises DB Accounting

Au vu de l’ampleur du sujet, nous devrons malheureusement nous limiter aux différentes étapes précédant la négociation pour nous concentrer sur la valorisation en elle-même.

Les aspects fiscaux et juridiques ne seront pas traités.

2. Les différents contextes de l’évaluation

Les différents contextes de l’évaluation

L’évaluation d’entreprises peut s’avérer nécessaire et utile pour des utilisateurs très variés et dans des contextes très différents, parfois même sans intention de cession ou acquisition. Il faudra bien entendu adapter l’approche de valorisation au contexte dans lequel nous nous trouvons. Les contextes d’évaluation les plus fréquemment rencontrés sont :

 

  • L’acquisition : Cette situation très fréquente est généralement scindée en deux catégories, industrielle ou financière. Dans une situation d’acquisition industrielle, un acquéreur investit durablement dans une entreprise, la rentabilité des capitaux n’est pas obligatoirement recherchée, l’acheteur peut par exemple acheter une entreprise dans un but de développement horizontal ou vertical. Dans une situation d’acquisition financière, la part du capital de la société acquise est généralement plus restreinte et l’acheteur cherche un rendement ou une plus-value sur la partie de la société acquise et ne vise donc pas toujours un investissement à long terme.

 

  • La cession / désinvestissement : Elle relève de la même problématique que l’acquisition mais vue du côté du vendeur. Les logiques d’évaluation dépendent souvent de la situation des acheteurs par rapport aux vendeurs. Lorsqu’une entreprise est en difficulté, le vendeur est bien souvent contraint d’accepter l’évaluation de l’acquéreur, à l’inverse, lorsque l’entreprise représente une opportunité pour l’acquéreur et que le cédant en a conscience, la valeur de celle-ci peut tout à fait augmenter. Les travaux d’évaluation impliqués par une cession / acquisition sont indispensables au cédant et à l’acquéreur, ils sont généralement menés indépendamment par les deux parties qui confrontent ensuite leurs résultats lors de la négociation. Une connaissance précise de l’ensemble des méthodes de valorisation représente un élément essentiel à une cession / acquisition réussie.

 

  • La succession : Le changement de propriétaire familial d’une société, ces cas de transmission d’entreprises devraient se multiplier dans les années à venir au vu de l’âge moyen des entrepreneurs. Dans ce cas de figure, l’évaluation est le plus souvent menée dans le but de répartir uniformément le patrimoine de l’entrepreneur entre ses héritiers ou de calculer les droits de succession. Toutes les parties veillent dans ce cas à ce que la valeur soit déterminée au plus juste mais comme nous le verrons plus tard, les différentes méthodes de valorisation nous amènent parfois à des valeurs bien différentes…

 

  • Fusion : Ce cas implique l’évaluation des entreprises qui seront fusionnées, la difficulté réside dans le fait qu’il n’y a plus une mais deux sociétés à évaluer, ce qui peut rendre les calculs de parité très délicats.

 

  • Mesurer la rentabilité de la gestion : Cela consiste à évaluer l’entreprise périodiquement afin de mesurer l’impact qu’ont eu d’une période à une autre les décisions stratégiques et financières. Cette démarche est surtout nécessaire pour les entreprises non-cotées en bourse car elles ne bénéficient pas d’une évaluation externe.

3. La préparation de l’évaluation

La préparation de l’évaluation

La valorisation d’une entreprise ne se limite pas aux informations financières qu’elle publie dans ses états financiers, il est important de tenir compte de tous les facteurs, qu’ils soient quantitatifs ou qualitatifs.

 

L’évaluation débute généralement par une prise de connaissance générale de l’entreprise car toutes les sociétés ont des caractéristiques qui leurs sont propres. Les méthodes de valorisation doivent donc être adaptées au cas étudié car il n’existe pas de méthode universelle.

Après cette prise de connaissance générale, il convient de mener une analyse interne et externe avant de pouvoir estimer la valeur de l’entreprise.

Analyse de l’entreprise

Afin d’avoir une bonne connaissance de l’entreprise en général, il est nécessaire d’analyser les éléments suivants :

 

  • L’objet social de l’entreprise

  • Les politiques et méthodes comptables

  • L’organisation et la structure de l’entreprise

  • La concurrence, les clients et les fournisseurs de l’entreprise

  • Etc.

 

Les données nécessaires à cette analyse se trouvent pour la plupart au sein même de l’entreprise étudiée, pour réaliser une évaluation complète, il est nécessaire d’entrer en contact avec les dirigeants de l’entreprise et de vérifier les informations reçues.

 

Comment procéder à cette analyse :

 

  • Visiter les lieux pour repérer les risques et comprendre le fonctionnement de l’entreprise pour pouvoir faire le lien entre les états financiers et la réalité.

  • S’entretenir avec les dirigeants d’entreprise ainsi qu’avec quelques salariés pour vérifier les propos de leur hiérarchie.

  • Rassembler un maximum de documents qui pourraient aider à la valorisation : bilans, comptes de résultats, informations Banque Carrefour des Entreprises, statuts, organigramme, contrats, rémunérations, ancienneté du personnel, etc.

  • Les informations peuvent être vérifiées ou complétées en consultant quelques clients, fournisseurs, concurrents,…

  • Etudier le marché de l’entreprise : son potentiel, sa compétitivité, ses faiblesses, les risques qui pèsent sur la marché, la concurrence, ses clients potentiels, etc.

  • Sonder le marché, les perspectives d’avenir, évaluer le potentiel humain, les dépenses engagées par l’entreprise pour conserver ou améliorer sa compétitivité

 

Une grande partie de ces informations peut-être trouvée auprès de la centrale des bilans de la Banque Nationale Belge*5 (comptes annuels et dossiers d’entreprises) ainsi qu’auprès de la Banque Carrefour des Entreprises*6 (BCE public search).

Il est également possible d’obtenir des renseignements supplémentaires auprès de sociétés spécialisées comme la Chambre Française de Commerce et d’Industrie de Belgique ou le site internet de Trendstop*7.

Expert comptable fiscaliste

4.   Méthode de l’actif net corrigé

Méthode de l’actif net corrigé

La méthode de l’actif net corrigé, également appelée actif net réévalué ou valeur substantielle nette est une méthode qui évalue le patrimoine de l’entreprise, elle n’inclut pas la capacité de la société à créer de la valeur. Cette méthode est donc tournée vers le passé de l’entreprise et la valeur obtenue doit généralement être considérée comme la limite basse pour laquelle un transfert de propriété pourrait avoir lieu. L’actif net corrigé se base sur l’actif net comptable de la société à évaluer qui sera transformé afin de prendre en compte la valeur réelle des actifs et passifs. Chaque poste du bilan sera minutieusement analysé afin de repérer les éventuelles différences entre la valeur économique et la valeur comptable des biens qui le composent.

 

Lorsqu’on évalue une entreprise, il est important de repérer les actifs hors exploitation (éléments qui peuvent être cédés sans que leur vente ne nuise à l’efficacité de l’entreprise), ces biens pourront éventuellement être convertis en trésorerie après l’acquisition. Les actifs hors exploitation seront évalués à leur valeur de réalisation probable alors que les actifs liés au cycle d’exploitation seront eux évalués à leur valeur d’usage*8.

Mise en œuvre

 

La démarche du calcul de l’actif net corrigé est à peu près identique au diagnostic de l’entreprise, elle consiste à faire correspondre les postes du bilan à la valeur réelle des biens qui les composent.

Valorisation des entreprises DB Accounting : bilan

Cet exemple de bilan nous montre une des techniques qui peut être utilisée pour déterminer l’ordre d’étude des éléments du bilan, Nous commençons l’analyse par les actifs immobilisés pour ensuite nous attaquer aux actifs circulants et enfin aux dettes. Une fois toutes les corrections opérées et déduction des impôts sur les plus ou moins-values, nous obtenons la valeur de l’actif net corrigé représenté dans le tableau par la partie assombrie du passif.

Valorisation des entreprises DB Accounting

4.1.   Quelques postes importants

Quelques postes importants
  • Frais d’établissement

 

Les frais d'établissement sont des charges qui ont été portées à l'actif du bilan on les considère généralement comme non-valeurs car ces « biens » n’ont aucune valeur à la revente, il peut s’agir de frais de restructuration, de frais de notaire,…

 

  • Immobilisations incorporelles

 

Ce poste est particulièrement important car il est parmi les plus difficiles à estimer. La valeur de ces actifs est souvent considérée comme nulle*9, à l’exception de celles acquises à titre onéreux.

Certains actifs incorporels doivent toutefois être évalués, les plus courants sont le droit au bail, les brevets et les licences. L’évaluation de ces biens se fera à leur valeur de marché ou en actualisant les revenus nets qu’ils produiront dans le futur.

La formule à employer pour actualiser la valeur des biens est la suivante :

Valorisation des entreprises DB Accounting formule

GP = gains de la période

TA = taux d’actualisation appliqué

n = le nombre de périodes

 

Exemple :

Un magasin paye un loyer de 80.000€ par an pour les neuf premières années, il reste 5 ans à courir. Les concurrentes payent 95.000€ pour des prestations équivalentes. L’économie réalisée sera donc de 75.000€, cependant, cette somme ne sera disponible qu’à raison de 15.000€ par an pendant 5 ans. L’acheteur ne devrait théoriquement payer que la somme qu’il doit placer en banque pour obtenir 75.000€ dans 5 ans.

Valorisation des entreprises DB Accounting formule

La valeur actuelle du droit au bail est donc de 63.185,46 €

Valorisation des entreprises DB Accounting
  • Immobilisations corporelles

 

Les immobilisés corporels sont plus faciles à valoriser car il est généralement possible de se référer à des organismes ou à des transactions équivalentes : sites internet immobiliers, agences immobilières, entreprise de vente de machines professionnelles d’occasion, argus automobile, etc. Le travail consistera ici à annuler les distorsions entre la valeur résiduelle et la valeur réelle des biens.

 

Terrains et constructions :

 

Les constructions peuvent représenter une importante plus-value si elles sont complètement amorties ou que le marché à évolué à la hausse.

Les terrains, eux ne sont pas amortis, leur valeur d’acquisition apparaît donc au bilan mais le marché peut avoir considérablement changé depuis l’achat.

Ces actifs devront être évalués par un expert.

 

Matériel :

Les machines seront évaluées en fonction du marché de l’occasion, leur valeur sera ensuite corrigée en fonction de leur utilité pour l’entreprise.

 

Pour mener à bien la valorisation des immobilisations corporelles, il faudra se procurer leurs tableaux d’amortissements et vérifier (entre autres) :

 

  • que ces actifs sont bien présents dans l’entreprise

  • l’état de fonctionnement et d’entretien de ces actifs

  • si les amortissements correspondent à une dépréciation réelle

  • qu’il existe un moyen de déterminer la valeur des immobilisés sur le marché de l’occasion

 

  • Immobilisations financières

 

Les immobilisations financières sont généralement composées de parts d’autres sociétés, leur évaluation est très compliquée si ces sociétés ne sont pas cotées en bourse. Pour calculer leur valeur il faut valoriser l’entreprise et diviser sa valeur par le nombre de parts qui la composent. Les participations dans d’autres entreprises sont relativement rares dans les PME.

 

  • Stocks

 

Les stocks sont un sujet sensible car ils comportent presque toujours des marchandises invendables en raison de leur état ou de leur obsolescence ils devront donc faire l’objet d’un inventaire physique complet et d’une analyse des rotations pour repérer le stock dormant.

 

Points importants de l’évaluation des stocks :

 

  • Une personne de confiance doit avoir assisté à l’inventaire des stocks

  • Connaître la méthode utilisée pour l’inventaire

  • Vérifier si la méthode de prise d’inventaire des stocks a été modifiée en cours d’exploitation

  • Consulter les dernières factures d’achat des marchandises composant le stock

  • Consulter les dernières ventes des marchandises composant le stock

 

  • Clients

 

En ce qui concerne l’évaluation du poste clients, il conviendra de repérer les clients douteux, les habitudes de paiement, d’opérer des comparaisons sectorielles. Une balance clients âgée détaillant le C.A. par client, leurs dettes non-échues et leurs dettes échues peut s’avérer très utile pour cerner les clients à risque et apporter ainsi des corrections à la valeur du poste.

 

Exemple de balance âgée clients*10 :

Valorisation des entreprises DB Accounting balance âgée
Expert comptable fiscaliste
  • Passif

L’étude du passif est beaucoup plus rapide, l’ensemble des passifs seront analysés afin de vérifier qu’ils sont complets. La valeur de l’entreprise sera diminuée du montant des passifs.

La partie la plus sensible du passif est celle des provisions. Celles qui peuvent être assimilées à des réserves doivent être incorporées aux fonds propres après déduction des charges fiscales. Les autres provisions, en fonction des risques réels, seront corrigées à la hausse ou à la baisse. Des informations sur les provisions peuvent être trouvées dans l’annexe C 5.8 des comptes annuels.

 

  • Droits et engagements hors bilan

 

Les droits et engagements doivent être chiffrés très précisément et la probabilité que ces risques surgissent doit être étudiée. On peut trouver des informations sur ces engagements hors bilan à l’annexe C 5.13 des états financiers.

Dans le cas où la probabilité que le risque surgisse serait très élevée, le montant des engagements pourrait éventuellement être soustrait de la valeur de l’entreprise.

4.2.   Calcul de l’actif net corrigé

Calcul de l’actif net corrigé

Après avoir corrigé le bilan poste par poste, nous obtenons une plus-value ou moins-value, celle-ci doit être ajoutée ou déduite des capitaux propres pour obtenir l’actif net corrigé.

4.3.   Avantages et inconvénients de la méthode de l’actif net corrigé

Avantages et inconvénients de la méthode de l’actif net corrigé

Avantages :

  • La méthode permet de réaliser un inventaire des éléments présents dans l’entreprise.

  • La solidité de la structure de l’entreprise est étudiée et valorisée.

Inconvénients :

  • La méthode ne tient pas compte des performances de l’entreprise.

  • Les derniers bilans ne sont souvent plus d’actualité.

5.   Méthode des discounted cash flows

Méthode des discounted cash flows

La méthode des cash flows actualisés consiste à évaluer un actif économique aux flux de trésorerie futurs qu’il rapportera.

Pour réaliser l’évaluation, on se basera donc sur des flux de trésorerie prévisionnels donnés par l’entreprise. Ces flux seront actualisés à un taux de rendement représentatif du risque encouru par les investisseurs.

Cette méthode est actuellement la plus appréciée des financiers pour sa précision et parce qu’elle aborde l’évaluation de l’entreprise de manière globale et complète.

 

Mise en œuvre :

 

a) Choix des cash flows

 

Pour évaluer ces cash flows futurs, il va falloir établir un business plan qui se basera sur des informations fournies par l’entreprise, ce plan pourrait donc présenter des résultats optimistes. L’évaluateur sera dans l’impossibilité de vérifier ces éléments prévisionnels mais il étudiera toutefois la cohérence du plan et la manière dont il aura été réalisé en portant une attention particulière aux données de référence ainsi qu’aux hypothèses de croissance sur lesquelles se basera le business plan.

 

  • Cash flow

 

Le cash flow indique la capacité d’une entreprise à générer des moyens financiers.

 

Bénéfice net

+    Charges non décaissées amortissements, réductions de valeurs, provisions pour risques et charges

-     Produits non encaissés reprises sur amortissements, réductions de valeurs, provisions pour risques et charges

 

  • Cash flow libre

 

Le cash flow libre est l’ensemble des flux financiers générés par l’entreprise qui pourraient retourner aux actionnaires et aux bailleurs de fonds.

 

Bénéfice net

+    Charges non décaissées amortissements, réductions de valeurs, provisions pour risques et charges

-     Produits non encaissés reprises sur amortissements, réductions de valeurs, provisions pour risques et charges

-     Investissements

+    Valeur de réalisation des désinvestissements

+/- Variation du besoin en fonds de roulementaugmentation + diminution

+/- Variation de l’endettement financier à long et court terme*11

Valorisation des entreprises DB Accounting

Il existe deux types de cash flows libres :

 

- Le cash flow libre opérationnel qui ne tient pas compte de la variation de l’endettement financier. Il calcul le flux de trésorerie disponible pour les bailleurs de fonds et les actionnaires.

- Le cash flow libre après variation de l’endettement financier qui calcule le flux de trésorerie disponible pour les actionnaires, il sera donc particulièrement intéressant pour les acheteurs financiers.

b) Taux d’actualisation risqué i

 

Le taux d’actualisation sera calculé en fonction de la méthode de valorisation choisie.

Dans le cas de la valorisation par les cash flows ou cash flows libres opérationnels ce taux sera calculé sur base du coût moyen pondéré du capital (WACC).

 

Lors d’une évaluation sur base des cash flows libres après variation de l’endettement financier, le taux d’actualisation ne se basera que sur le rendement exigé par les actionnaires. Le coût de financement des capitaux externes n’intervient pas dans ce cas car seuls les actionnaires sont concernés par ce type de flux.

-   b1) CPMPC

 

Valorisation des entreprises DB Accounting formule CMPC coût moyen pondéré capital

CMPC = coût moyen pondéré du capital (WACC)

ANC = actif net corrigé

D = dette financière

kCP = coût des capitaux propres (rendement exigé par les actionnaires)

kD = taux d’intérêt auquel la société peut s’endetter

IS = le taux d’impôt des Sociétés

-  b2) Coût des fonds propres Kcp

 

Le coût des fonds propres est égal au taux non-risqué auquel est ajoutée une prime de risque,

 

Kcp = i' + β x Rm

i’ = taux de placement sans risque

β = coefficient de risque lié à l’entreprise

Rm = risque de marché

 

-   b2.1) Beta β

 

Lorsqu’une entreprise n’est pas cotée, il est relativement difficile d’estimer son coefficient beta. Il est possible d’estimer ce beta à partir de ceux des entreprises cotées du secteur d’activité, il faudra toutefois l’adapter à la structure de l’entreprise.

 

Le beta se situe généralement entre 0,25 et 2,5*12, plus le risque pour l’investisseur sera élevé, plus β sera grand.

 

-   B2.2) Risque de marché Rm

 

La prime de risque de marché est la différence entre le taux de rémunération attendu par les actionnaires et le taux sans risque.

 

c) Durée d’actualisation

 

Les cash flows prévisionnels sont actualisés sur une durée généralement comprise entre trois et cinq ans car il est possible à l’aide d’un business plan d’avoir une visibilité relativement précise des résultats de la société durant ce laps de temps. S’il s’agit d’une entreprise qui détient des contrats de longue durée, la période d’actualisation peut toutefois être prolongée.

 

d) Valeur terminale

 

La valeur terminale peut être déterminée selon deux approches en fonction du cas valorisé :

 

-   Valeur de sortie VT

 

Une estimation de la valeur de l’entreprise après les prévisions du business plan qui est actualisée.

Valorisation des entreprises DB Accounting

-   Valeur implicite VT

 

La valeur implicite consiste à définir un flux de trésorerie normatif projeté à l’infini.

Valorisation des entreprises DB Accounting valeur implicite

VT = valeur terminale
CFN = cash flow normatif
CMPC = coût moyen pondéré du capital
g = taux d'inflation


CFN est en général le cash flow calculé pour la dernière année du business plan.


e) Valeur de l’entreprise

On additionne les cash flows actualisés à la valeur terminale actualisée pour obtenir la valeur de l’entreprise.

Valorisation des entreprises DB Accounting

VE = valeur de l’entreprise

CF = cash flows

i = taux d’actualisation risqué

VT = valeur terminale

5.1.   Avantages et inconvénients des discounted cash flows

Avantages et inconvénients des discounted cash flows

Avantages :

  • Les DCF peuvent être utilisés pour tous types d’entreprises.

  • La méthode valorise la rentabilité de l’entreprise.

 

Inconvénients :

  • Risque de variation des taux et de durée d’actualisation des flux.

  • Emploi d’informations prévisionnelles.

6.   Méthode « classique »

Méthode « classique »

La méthode classique est utilisée couramment pour la valorisation des PME, elle consiste à additionner les cash-flows ou bénéfices nets futurs actualisés à l’actif net réévalué. Ces résultats doivent être déterminés avec l’aide d’un business plan.

 

Mise en œuvre :

Détermination du taux d’actualisation i

 

Le taux d’actualisation sera choisi en fonction des risques liés au marché.

 

Détermination de la période d’actualisation n

 

Comprise entre 3 et 5 ans, son choix sera déterminé par la probabilité que les résultats prévisionnels se réalisent.

 

Méthode de calcul

 

-     Bénéfice net

Valorisation des entreprises DB Accounting

VE = valeur de l’entreprise

B = bénéfice net

ANC = actif net comptable corrigé

i = taux d’actualisation

n = durée d’actualisation

-     Cash-flow

Valorisation des entreprises DB Accounting

VE = valeur de l’entreprise

CF = cash flow

ANC = actif net comptable corrigé

i = taux d’actualisation

n = durée d’actualisation

6.1.   Avantages et inconvénients de la méthode « classique »

Avantages et inconvénients de la méthode « classique »

Avantages :

  • L’évaluation tient compte du passé mais aussi de l’avenir de l’entreprise.

 

Inconvénients :​

  • Risque de variation des taux et de durée d’actualisation.

  • Emploi d’informations prévisionnelles.

7.   Méthode de la rente de goodwill

Méthode de la rente de goodwill

La méthode de la rente de goodwill consiste à ajouter à l’actif net corrigé*13 tous les éléments impondérables tels que sa réputation, la qualité de son équipe de management, son nom, ses marques, brevets, etc. La valeur du goodwill est obtenue en capitalisant le surprofit qui est la différence entre le résultat annuel retraité et la rémunération normale sans risque*14 d’un capital équivalent à la valeur patrimoniale. La rente de goodwill est également appelée méthode anglo-saxonne, c’est une méthode appréciée par les vendeurs car elle donne des résultats très élevés par rapport aux autres procédés de valorisation généralement employés.

 

Mise en œuvre :

 

a) Estimation du goodwill

Bénéfice net moyen*15 - (actif net corrigé * taux sans risque)

Si le résultat est positif il s'agira d'un goodwill, dans le cas contraire, nous parelerons de badwill.

 

b) Valeur de l’entreprise

 

Pour calculer la valeur de l’entreprise, on additionne l’actif net corrigé au goodwill pondéré par le taux risqué.

Valorisation des entreprises DB Accounting

ANC = Actif net corrigé

t = taux risqué*16

B= Bénéfice net moyen

i = taux sans risque

7.1.   Avantages et inconvénients de la rente de goodwill

Avantages et inconvénients de la rente de goodwill

Avantages :

  • Cette    méthode    valorise    les    éléments    incorporels    qui    seraient susceptibles de créer de la valeur dans le futur.

Inconvénients :​

  • La méthode considère que le goodwill est stable, ce qui n’est pas réaliste.

Valorisation des entreprises DB Accounting

8.   Méthode du superprofit

Méthode du super profit

La méthode du superprofit consiste à comparer le revenu dégagé par l’entreprise au revenu que produiraient d’autres placements*17 à capital égal.

 

Il existe deux possibilités de calculer le superprofit, l’une est basée sur le cash-flow et l’autre sur le bénéfice net.

 

Mise en œuvre :

 

Cette technique consiste à additionner le « superprofit » actualisé à l’actif net corrigé.

Choix de la période d’actualisation n

 

La durée d’actualisation sera en rapport avec les risques inhérents aux activités de l’entreprise, cette période est généralement comprise entre 3 et 5 ans, il arrive toutefois que cette période soit plus longue, dans le cas d’entreprises qui ont des contrats qui s’échelonnent sur plusieurs années par exemple.

Choix du taux de placement i

 

Le choix du taux se fera en fonction des placements avec lesquels nous souhaitons comparer les résultats de la société.

 

Choix du taux d’actualisation A

 

Le taux d’actualisation sera choisi en fonction de la probabilité que le superprofit soit obtenu, ce taux sera généralement le taux de rétribution moyen des capitaux placés en bourse.

 

Méthode de calcul par les cash-flows

Valorisation des entreprises DB Accounting superprofit

VE = valeur de l’entreprise
CF = cash-flows
I = taux de placement choisi
ANC = actif net comptable corrigé
A = taux d’actualisation
n = durée d’actualisation

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Méthode de calcul par les bénéfices nets

Valorisation des entreprises DB Accounting superprofit

VE = valeur de l’entreprise

B = bénéfice net

i = taux de placement choisi

ANC = actif net comptable corrigé

A = taux d’actualisation

n = durée d’actualisation

8.1.   Avantages et inconvénients du superprofit

Avantages et inconvénients du super profit

Avantages :

  • L’évaluation tient compte du passé mais aussi de l’avenir de l’entreprise.

  • Le superprofit est actualisé.

 

Inconvénients :​

  • Risque de variation des taux et de durée d’actualisation des flux.

  • Le superprofit est calculé sur base d’informations du passé projetées dans le futur, ces résultats peuvent donc ne pas se réaliser.

9.   Méthode des comparables

Méthode des comparables

La méthode des transactions comparables est peu utilisée pour la valorisation des PME car l’obtention des multiples à appliquer dépend du nombre de transactions comparables ayant eu lieu dans un passé proche. Les résultats obtenus peuvent être très disparates selon les montants choisis pour le calcul de la valeur.

 

Mise en œuvre :

 

Le principe de cette technique repose sur deux termes, un solde intermédiaire de gestion18 éventuellement corrigé et un coefficient. Ce multiple varie en fonction du secteur d’activité et est déterminé d’après les précédentes transactions du secteur.

Valorisation des entreprises DB Accounting méthode des comparables

Avant de pouvoir procéder au calcul, il est nécessaire de retraiter les postes du compte de résultat sur plusieurs années ainsi que pour les résultats prévisionnels. Ces retraitements nous permettrons d’exclure les éléments exceptionnels pour ne garder que les éléments courants.

 

Choix du solde intermédiaire de gestion

Valorisation des entreprises DB Accounting méthode des comparables
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Valorisation des entreprises DB Accounting
Valorisation des entreprises DB Accounting
Valorisation des entreprises DB Accounting
Valorisation des entreprises DB Accounting cash flow

Choix du coefficient multiplicateur

 

Après avoir choisi le solde à multiplier vient le moment de calculer le coefficient multiplicateur à lui appliquer. Il est important de préciser qu’on ne calcule pas un coefficient multiplicateur universel, chaque solde du compte de résultat doit avoir son coefficient propre.

 

Deux possibilités existent pour déterminer le multiplicateur :

 

  • Les cotations sur les marchés boursiers des entreprises du même secteur.

  • Les transactions ayant eu lieu dans le passé pour le même secteur.

 

Comparables boursiers

 

Cette méthode se base donc sur la valeur des entreprises cotées en bourse pour le calcul du multiplicateur, le principe général consiste à diviser la valeur de l’entreprise par le solde choisi.

Valorisation des entreprises DB Accounting comparables boursiers

Nous ne développerons pas plus cette méthode car elle est difficilement applicable aux petites et moyennes entreprises, les différences de taille, activités et situation géographique rendant les comparaisons délicates.

Valorisation des entreprises DB Accounting

Transactions comparables

 

Pour calculer le multiple par cette méthode, il est nécessaire de faire quelques recherches sur les acquisitions ayant eu lieu dans un passé proche.

Le calcul en lui-même est assez semblable à celui de la méthode des cotations boursières, à savoir qu’on divise la moyenne des prix de vente par la moyenne de leurs soldes.

Il existe des organismes qui peuvent aider les acquéreurs ou cédants potentiels dans leurs recherches d’informations, il faudra cependant garder à l’esprit que ces informations peuvent parfois provenir de cessions ayant eu lieu dans des endroits, des périodes et des contextes différents.

 

Exemple pour le calcul du multiple applicable au C.A. :

Valorisation des entreprises DB Accounting multiples chiffre affaires

Pondération

 

Il est possible d’augmenter la précision de l’évaluation en pondérant les soldes et multiples obtenus. Cette pondération permet d’adapter le multiple aux activités de l’entreprise et d’augmenter la valeur du solde retenu pour les exercices les plus récents.

 

-     Pondération des soldes

 

Lorsqu’on évalue une entreprise, les chiffres les plus facilement reproductibles sont généralement ceux de l’exercice précédent (hors éléments exceptionnels), c’est pourquoi il est fréquent d’augmenter leur influence.

 

Exemple : Une société ayant des résultats à peu près constants de N-4 à N-2 et qui a un EBIT en forte progression en N-1, si nous ne nous basions que sur la moyenne notre résultat serait de 33.750,00€.

Valorisation des entreprises DB Accounting EBIT pondération

La pondération des soldes nous permet dans ce cas d’augmenter l’influence des derniers chiffres pour la valorisation.

 

-     Pondération des multiples

 

Les entreprises ont toutes leurs particularités, si bien qu’il est presque impossible de trouver des informations financières ou des transactions comparables (en tous points) qui nous permettront de déterminer le multiple exact à employer. L’évaluateur se verra donc contraint de baser son analyse sur des entreprises qui n’ont pas obligatoirement les mêmes activités, la même taille, les mêmes résultats, etc.

La pondération des multiples nous permettra d’atténuer les différences de la société étudiée par rapport à l’échantillon sélectionné, cette étape n’est en rien mathématique, il s’agira seulement d’évaluer les différences le plus objectivement possible à l’aide de l’information disponible.

9.1.   Avantages et inconvénients de la méthode des comparables

Avantages et inconvénients de la méthode des comparables

Avantages :

  • La méthode des multiples est une méthode dynamique, elle valorise donc la rentabilité des entreprises plutôt que leur patrimoine, il s’agit donc d’une méthode appréciée des acheteurs.

  • La méthode est basée sur des multiples issus de prix réellement payés.

Inconvénients :

  • Le choix du multiple représente le principal point faible de la méthode car celui-ci est généralement déterminé sur base d’entreprises légèrement différentes du cas valorisé.

  • Les multiples sont très difficiles à obtenir pour des raisons de confidentialité

10. Cas d’entreprise : Valorisation des Meubles Depotter

Cas d’entreprise : Valorisation des Meubles Depotter

10.1.  Préparation de l’évaluation

Préparation de l’évaluation

10.1.1.   Rassemblement de l’information

Rassemblement de l’information

Dans un premier temps, il est nécessaire de rassembler un maximum d’informations pour préparer les questions à poser aux membres du personnel ainsi que les éléments sur lesquels porter notre attention.

 

Les documents employés pour cette valorisation sont :

 

  • Les comptes annuels des cinq dernières années d’exploitation, ils sont disponibles en ligne sur le site internet de la Banque Nationale de Belgique. Nous nous baserons sur les derniers comptes publiés, ceux de l’exercice 2009, pour le calcul de l’actif net corrigé et sur ceux des trois à cinq dernières années pour l’évolution des chiffes clé.

 

  • Les documents de la Banque Carrefour des Entreprises, ceux-ci se trouvent sur le site internet de la BCE. Ces documents nous informent sur l’année de début des activités, sur les codes Nace qui nous permettront de comparer l’entreprise à celles de son secteur d’activité

 

  • Le dossier d’entreprise des Meubles Depotter établi par la Banque Nationale, on peut l’obtenir en leur envoyant une demande pour une trentaine d’euros. Ce dossier est une analyse de la société par rapport à son secteur. On y trouve également le score L qui est un indicateur de faillite.

 

  • Les documents publiés ou mis en ligne par l’entreprise elle-même, dans ce cas-ci le site internet des Meubles Depotter. Le site internet nous informe sur la manière de fonctionner de l’entreprise, sur une partie de son histoire.

10.1.2.   Analyse de bilan

Valorisation des entreprises DB Accounting bilan
Analyse de bilan

Comme indiqué dans la partie théorique de ce travail, nous commençons par les actifs immobilisés. Nous ne nous attarderons que sur les montants significatifs, 1.000 € ne représentent rien dans la transmission d’une entreprise de la taille des Meubles Depotter.

Actifs immobilisés

Valorisation des entreprises DB Accounting actifs immobilisés

-   Immobilisations incorporelles :

 

Le poste est débité de 16.516€ qui représentent des concessions, brevets, licences, marques ou savoir-faire dont 5.581€ ont été acquis en 2009. Il faudra détailler le poste pour évaluer les effets bénéfiques ou négatifs sur l’exploitation

 

L’annexe C 5.2.1 des comptes 2009 nous indique que 198.500€ ont été investis en recherche et développement par le passé. Ces frais sont actuellement amortis dans leur totalité, comme convenu, nous ne valoriserons pas les immobilisations incorporelles mais il faudra toutefois tenter de savoir en quoi consistaient ces recherches ou développements, s’ils ont débouché sur quelque chose et s’ils constituent encore un avantage pour l’entreprise.

 

-   Immobilisations corporelles :

 

Les terrains et constructions représentent 704.657€, ce poste est clairement sous-évalué car les Meubles Depotter possèdent 6.000m² de bâtiments industriels dont la valeur est généralement comprise entre 400 et 1.200€/m²*21, si nous nous en tenons à 500€/m², leur valeur réelle devrait donc approcher 3.000.000€, ce qui représente une plus-value énorme. Il nous faudra donc étudier ce poste avec minutie.

Nous pouvons déjà déduire de ce qui précède que les amortissements comptables ne sont pas représentatifs d’une dépréciation réelle.

 

Les installations, machines et outillages, leur valeur comptable nette est de 349.172€ dans le bilan. Pour la valorisation de ceux-ci il nous faudra tester leur utilité, fonctionnement, performances et niveau d’obsolescence.

L’annexe C 5.3.2 nous indique qu’ils ont investi 109.000€ dans des biens de ce type en 2009, il faudra déterminer de quoi se compose ce poste et quelles machines ont été achetées durant cet exercice.

 

Le mobilier et matériel roulant, il est inscrit au bilan à 37.784€, cette valeur n’est pas très élevée en rapport avec les autres montants mais nous nous y intéresserons quand-même car ces actifs ont une grande importance pour l’activité. Il faut vérifier que le mobilier repris au bilan se trouve bien dans l’entreprise, qu’il soit en bon état et qu’il soit adapté à l’exploitation. En ce qui concerne le matériel roulant, il faudra vérifier que tous les véhicules servent à l’entreprise et qu’ils soient en bon état et suffisamment spacieux pour assurer les livraisons.

L’annexe C 5.3.3 du bilan 2009 nous montre que la société a acquis 5.500€ et amorti 19.000€ de ces biens en 2009, nous devrons nous renseigner à ce propos et vérifier que ces amortissements correspondent à la dépréciation effective de ce matériel.

-   Immobilisations financières :

 

Celles-ci ne représentent qu’un faible montant, nous nous contenterons donc de nous renseigner sur la nature de ces immobilisations.

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Actifs circulants

Valorisation des entreprises DB Accounting actifs circulants

-   Stocks et commandes en cours d’exécution :

 

Les stocks représentent le plus gros poste du bilan et en même temps l’un des plus délicats à valoriser. Pour leur évaluation il faudra procéder à l’inventaire complet de ceux-ci afin de repérer les éléments invendables, abimés ou démodés. Un moyen de se renseigner sur ces marchandises invendables est de consulter les dernières commandes et les dernières sorties des stocks de chaque type d’article.

Le cas des Meubles Depotter a l’avantage de disposer d’un stock peu influencé par les modes, contrairement aux magasins de vêtements dont les stocks ne valent quasiment plus rien à l’arrivée des nouvelles collections.

Nous ne pouvons pas déduire grand-chose du bilan, si ce n’est que les stocks sont renouvelés quatre fois par an, ce qui semble positif.

Nous devrons également nous renseigner sur les en-cours de fabrication afin de savoir si ceux-ci sont fabriqués suite à des commandes de clients ou s’ils sont destinés à rejoindre les stocks.

-   Créances à un an au plus :

 

Avec presque 400.000€ au bilan, les créances commerciales représentent un poste important car il faut nous assurer qu’il n’y ait pas de clients douteux dans l’ensemble. Pour ce faire, nous pouvons demander une balance âgée des clients qui nous permettra de repérer une partie des mauvais payeurs.

En divisant les créances commerciales par le C.A. TVAC*22, le tout multiplié par 365, nous pouvons déduire que le délai de payement moyen est de 9 jours alors que celui du secteur est de 7 jours.

La trésorerie de 70.000€ ne permet donc qu’un retard moyen de 1,5 jour de la part des clients, ce qui pourrait contraindre la société de s’endetter et donc d’augmenter ses charges financières.

Il nous faudra donc nous renseigner plus précisément sur ces points lors de l’analyse interne.

 

-   Valeurs disponibles :

 

Les valeurs disponibles ne représentent que 70.000€, ce qui équivaut à un retard de payement moyen de 1,5 jour de la part des clients ou à une augmentation du besoin en fonds de roulement de 10%.

-   Comptes de régularisation :

 

Les comptes de régularisation d’actif sont débités de 51.045€, malheureusement nous ne trouvons aucune information sur ceux-ci à l’annexe C 5.6, il sera donc nécessaire de nous renseigner sur la nature de ces charges à reporter ou produits acquis et de vérifier s’ils n’ont pas été sur ou sous-estimés.

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Dettes

Valorisation des entreprises DB Accounting dettes

-   Comptes de régularisation :

 

Les comptes de régularisation de passif sont débités de 7.262€ de charges à imputer, si nous nous référons à l’annexe C 5.9. Ces informations sont insuffisantes pour nous faire une idée de la nature de ces passifs ainsi que de la concordance entre le montant inscrit au bilan et la réalité, nous demanderons donc un complément d’informations sur ce poste lors de l’analyse interne.

 

-   Dettes à un an au plus :

 

Les dettes à plus d’un an échéant dans l’année représentent 118.000€ composés de 101.000€ de dettes envers des établissements de crédit et de 17.000€ d’emprunts subordonnés*23. Nous nous renseignerons sur le but de ces emprunts, sur les garanties*24 données par la société

 

Les dettes financières envers des établissements de crédit : 129.000€. Il nous faudra vérifier s’il n’est pas possible de réduire ces dettes pour diminuer les charges financières qui pèsent sur la société. Enfin, comme pour le cas précédent, des renseignements seront pris sur les éléments financés par ces emprunts ainsi que sur les garanties données.

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Les dettes commerciales envers les fournisseurs représentent le plus gros poste du passif avec un montant de 1.200.000€, ces dettes doivent être remboursées à temps pour éviter des frais supplémentaires, ceci peut être contrôlé via une balance âgée fournisseurs. En observant le bilan, nous pouvons déduire que le délai moyen de payement des fournisseurs est de 33 jours alors que la moyenne sectorielle est de 26 jours, cela semble donc être dans la norme. L’annexe C 5.11 nous apporte un élément supplémentaire, il s’agit des 210.000€ d’escomptes obtenus auprès des fournisseurs, ceci nous indique que Depotter a tendance à payer ses fournisseurs en avance, ce qui est un point positif.

 

Les acomptes reçus sur commandes représentent des ventes futures, il est important de contrôler le degré d’avancement des commandes passées par les clients car ceux-ci pourraient réclamer le remboursement de leurs acomptes si les délais ne sont pas respectés. Le fait que Depotter collecte des acomptes auprès de ses clients est un avantage car cela leur permet de diminuer leur besoin en fonds de roulement.

 

Les dettes fiscales, salariales et sociales sont des postes très importants, le score L de la Banque Nationale de Belgique considère d’ailleurs les dettes fiscales échues comme le plus important indicateur de faillite.

Des détails sur les impôts peuvent être obtenus dans l’annexe C 5.9, dans ce cas, les 67.000€ d’impôts concernent des dettes fiscales non échues.

L’annexe nous renseigne également que les dettes salariales et sociales équivalent à 136.000€, celles-ci ne devraient représenter qu’un peu plus d’un mois de salaire, un montant plus important serait suspect. Nous pouvons nous en faire une idée en divisant le compte 9077 de l’annexe C 5.9 par le compte 62*25, le tout multiplié par 12. Les 136.000€ représentent donc environ 1,3 mois de salaires, ce qui est acceptable.

-   Dettes à plus d’un an :

 

Les emprunts subordonnés sont inscrits au bilan pour un montant de 37.000€, des informations peuvent être trouvées dans les annexes C 5.9 et C 5.13 mais elles sont insuffisantes, des renseignements supplémentaires sur la destination et les garanties seront nécessaires.

 

Les établissements de crédit représentent 516.000€, à nouveau, des informations sur la destination et les garanties seront nécessaires.

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Provisions et impôts différés

Valorisation des entreprises DB Accounting provisions impôts différés

-   Impôts différés :

 

Nous n’avons pas d’informations concernant les impôts différés, ceux-ci concernent généralement des subsides en capital sur lesquels un impôt sera dû aux exercices ultérieurs, nous devrons donc nous renseigner sur ce point.

 

-   Provisions pour risques et charges :

 

Selon l’annexe C 5.8, les 4.456€ provisionnés concernent le service après-vente, il faudra vérifier si les provisions constituées sont suffisantes. Selon le rapport de gestion 2009, les interventions du service après-vente étaient moins nombreuses en 2009 que lors des exercices précédents.

Capitaux propres

Valorisation des entreprises DB Accounting capitaux propres apports

-   Réserves :

 

La réserve légale représente 10% du capital souscrit, il ne faudra donc plus l’alimenter.

 

Les réserves immunisées sont généralement des plus-values réalisées sur réalisation d’actifs, sous certaines conditions, celles-ci peuvent échapper à l’impôt pour peu qu’elles soient réinvesties dans un délai défini. Il faudra ici nous assurer que les conditions de remploi pourront être respectées, dans le cas contraire il faudrait déduire l’impôt dû sur ces réserves de l’actif net corrigé.

 

Conclusion de l’analyse préalable du bilan

Il ressort de l’analyse que nous ne pouvons pas nous fier uniquement au bilan pour déterminer l’actif net corrigé, seul une analyse interne minutieusement menée permettra à l’évaluateur de se faire une idée précise de la valeur de l’actif net corrigé.

 

En effet, si nous nous tenons au bilan, l’actif net réévalué est de 1.285.868€, or, il est stipulé sur le site internet de l’entreprise que les Meubles Depotter possèdent 6.000m² de surface couverte.

En consultant quelques sites web spécialisés, nous nous rendons compte rapidement que la valeur de ces surfaces est généralement comprise entre 400 et 1.200€/m², une rapide estimation des terrains et immeubles est donc possible, en retenant une valeur pessimiste de 500€/m² nous obtenons une valeur de 3.000.000€ et donc une plus-value de 2.300.000 €, notre actif net réévalué passe donc à 3.600.000 €.

 

Bien entendu, ce qui précède n’est qu’une estimation destinée à préparer l’analyse interne ainsi qu’à mettre en évidence les différences qu’il peut y avoir entre les chiffres des états financiers et la réalité, une évaluation d’entreprise basée uniquement sur ses comptes annuels n’est pas possible.

10.1.3. Analyse du compte de résultat :

Analyse du compte de résultat

Les retraitements du compte de résultat sont nécessaires pour le calcul de la valeur de la société par les méthodes de valorisation dynamiques et mixtes. Ces méthodes se basent sur les résultats des exercices précédents et futurs de la société afin d’évaluer sa capacité à créer de la valeur.

Les corrections à apporter ont généralement pour but d’extraire les éléments du compte de résultat qui ne font pas partie des activités courantes de l’entreprise et de repérer les écarts qu’il pourrait y avoir entre les charges et produits repris dans les états financiers et la réalité.

Pour exemple, il est fréquent que les dirigeants de PME familiales ne se rémunèrent pas suffisamment ou pas du tout pour améliorer les résultats de leur entreprise, cela part d’une bonne volonté mais il s’agit d’un point négatif du point de vue de l’acheteur car celui-ci devra remplacer ce dirigeant par une personne à qui il devra payer un salaire correspondant à la fonction et au secteur d’activité.

 

Ventes et prestations

Valorisation des entreprises DB Accounting compte de résultat

Chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires est en constante augmentation depuis 2005 selon les bilans disponibles à la BNB, le site internet des Meubles Depotter nous indique que celui-ci a quadruplé entre 1994 et 2007.

Valorisation des entreprises DB Accounting graphique

Lors de l’analyse interne, nous nous renseignerons sur la reproductibilité du C.A. ainsi que sur les résultats réalisés depuis la publication des derniers comptes, pour cela nous pouvons nous faire une première idée en consultant le rapport de gestion de l’exercice comptable 2009, Robert Depotter y écrit que le premier trimestre 2010 a été plus faible qu’espéré mais que les objectifs annuels devraient toutefois être atteints. Lors de l’analyse interne nous demanderons le C.A. réalisé durant l’exercice 2010*26 ainsi que celui du premier trimestre 2011,

Le chiffre d’affaires futur est également très important puisque les méthodes dynamiques valorisent les résultats prévisionnels des entreprises, pour l’estimer, un business plan pourra être réalisé*27.

 

Les autres produits d’exploitation représentent environ 250.000€ chaque année depuis 2004, nous n’avons pas d’informations supplémentaires dans l’annexe C 5.10, nous devrons donc nous renseigner sur la provenance de ces produits ainsi que sur leur récurrence.

 

Coût des ventes et prestations

Valorisation des entreprises DB Accounting coût ventes prestations

Les approvisionnements et marchandises représentent 8.600.000€, dans le rapport de gestion, Robert Depotter signale que la marge commerciale est en baisse de 1,8% pour l’année 2009. Ce poste est le plus important du compte de résultat, nous devrons donc être particulièrement attentifs aux éléments susceptibles de le faire varier au fil des ans car une augmentation des prix de vente serait difficilement envisageable au vu de la concurrence régnant au sein du secteur, pour cela nous nous renseignerons sur les conditions obtenues par la firme auprès de ses fournisseurs et nous passerons en revue les contrats d’approvisionnement.

Valorisation des entreprises DB Accounting

Les services et biens divers : 3.600.000€ Ceux-ci sont inférieurs aux approvisionnements mais sont tout aussi importants car une grande part de ce poste est composée de charges fixes. Nous déterminerons lors de l’analyse interne s’il est possible de diminuer ces charges fixes pour augmenter la rentabilité de l’entreprise.

 

Les rémunérations, charges sociales et pensions, en 2009, les Meubles Depotter disposaient de 23,8 ETP*28 qui représentent 1.253.000€ de charges. Ce poste est assez sensible car il est difficile de faire varier les effectifs pour des raisons financières ou morales.

 

Les amortissements et réductions de valeurs sur FE, II et IC*29 : 154.000€ Nous devrons vérifier que ceux-ci soient bien en rapport avec la dépréciation réelle des actifs.

 

Les autres charges d’exploitation : 42.400€ Ce poste est composé en grande majorité par des taxes et impôts relatifs à l’exploitation comme nous pouvons nous en apercevoir dans l’annexe C 5.10 (41.677€), ces impôts sont par exemple les taxes de circulation des véhicules, taxes d’enlèvement des déchets, etc.

Bénéfice (perte) d’exploitation

Valorisation des entreprises DB Accounting bénéfices pertes exploitation

Le bénéfice d’exploitation est assez faible en 2009 en rapport au chiffres d’affaires, heureusement, comme nous le verrons par après, les résultats financiers de la société améliorent ses résultats.

Evolution du bénéfice d’exploitation depuis 2004 :

Valorisation des entreprises DB Accounting
Valorisation des entreprises DB Accounting

Ce solde de gestion diminue d’année en année, nous devrons en comprendre la raison lors de l’analyse interne et déterminer les solutions à appliquer pour faire repartir le bénéfice d’exploitation à la hausse.

Produits et charges financières

Valorisation des entreprises DB Accounting produits charges financiers

Les produits financiers ont une importance capitale pour la société, en effet, son bénéfice d’exploitation n’est que de 13.000€ alors que les escomptes obtenus*30 de la part des fournisseurs sont de 210.500€, nous devrons donc nous assurer de conserver durablement les mêmes conditions d’achat auprès des fournisseurs. S’il n’était pas possible d’obtenir des conditions identiques, le poste devrait être diminué en fonction des accords conclus avec les fournisseurs, ce qui diminuerait la valeur de l’entreprise.

 

Les charges financières comportent principalement des charges de dettes (65.600€), elles devraient normalement continuer à diminuer dans le futur si la société ne contracte pas d’autre emprunt. Les charges de dettes de Meubles Depotter sont passées de 5,6% de la valeur ajoutée en 2007 à 4,5% en 2009, ces chiffres sont supérieurs à la moyenne du secteur (2% en 2007 à 2,9% en 2009) mais ils évoluent positivement.

Valorisation des entreprises DB Accounting

Bénéfice (perte) courant(e) avant impôts

Valorisation des entreprises DB Accounting bénéfices pertes impôts

Le bénéfice courant avant impôts est fortement influencé par les produits financiers de l’entreprise, ce qui était déjà le cas en 2004*31.

Evolution du bénéfice courant avant impôts depuis 2004 :

Valorisation des entreprises DB Accounting graphique

La courbe semble évoluer négativement mais six exercices comptables ne sont pas suffisants pour déterminer la tendance, d’autant plus que la crise financière de 2008 doit avoir eu une influence négative sur les résultats

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Produits et charges exceptionnels

Valorisation des entreprises DB Accounting produits charges exceptionnels

Les Produits et charges exceptionnels ne représentent pas des montants très élevés, l’annexe C

5.11 n’apporte d’ailleurs pas d’informations supplémentaires à ce propos, lors de l’analyse interne nous nous contenterons de nous informer sur leur nature et sur leur évolution probable dans le futur.

Bénéfice (perte) de l’exercice avant impôts

Valorisation des entreprises DB Accounting

Le bénéfice de l’exercice avant impôts est peu influencé par les éléments exceptionnels car ces charges et produits s’annulent presque complètement.

Evolution du bénéfice avant impôts depuis 2004 :

Valorisation des entreprises DB Accounting graphique

La courbe est très semblable à celle du bénéfice courant avant impôts, ce qui signifie que les éléments exceptionnels ont généralement peu d’influence sur les résultats de l’entreprise.

Valorisation des entreprises DB Accounting graphique

Bénéfice (perte) à affecter

Valorisation des entreprises DB Accounting graphique

Au fil des ans, le bénéfice à affecter n’est que peu influencé par les impôts différés et les réserves immunisées.

Evolution du bénéfice (perte) à affecter depuis 2004 :

Valorisation des entreprises DB Accounting graphique

10.1.4.   Affectations et prélèvements

Affectations et prélèvements

En parcourant les tableaux d’affectations et prélèvements depuis 2004, nous nous apercevons que les Meubles Depotter n’ont pas pour habitude de verser des dividendes à leurs actionnaires, ceci peut signifier que les actionnaires cherchent à développer l’entreprise plutôt que la rentabilité des capitaux investis.

Nous n’aurons pas la possibilité d’employer des méthodes de valorisation basées sur les dividendes*32 car ces méthodes diminueraient la valeur de l’entreprise lors du calcul de la fourchette de valeurs obtenues par toutes les autres techniques.

10.1.5.   Bilan social

Bilan social

Le bilan social nous indique que les Meubles Depotter ont employé 23,8 ETP, tous avec un statut d’employé. Le personnel a un niveau de formation primaire (2), secondaire supérieur

(14) ou supérieur non-universitaire (8). L’entreprise a clôturé l’exercice comptable 2009 avec 23,1 ETP. Tous les travailleurs disposent d’un contrat de travail à durée indéterminée, ce qui a pour avantage d’éviter un turnover trop important et donc une fuite des compétences mais il sera en contrepartie plus difficile au repreneur d’opérer certaines réorganisations.

Les Meubles Depotter sont également employé des intérimaires pour 0,5 ETP au cours de l’exercice pour un coût d’environ 10.000€.

Concernant les formations, nous pouvons voir à l’annexe C 6 qu’au moins 17 membres du personnel ont suivi une formation durant l’exercice, ces formations ont coûté environ 13.000€ à la société.

Le personnel est un élément très important dans l’évaluation d’une entreprise, selon le dossier d’entreprise des Meubles Depotter établi par la BNB, les frais de personnel représentent 85,7% de sa valeur ajoutée pour l’exercice 2009 alors que la moyenne du secteur était de 60,7%. Il nous faudra donc nous renseigner méticuleusement sur le climat social qui règne au sein de l’entreprise.

Valorisation des entreprises DB Accounting graphique

10.1.6.   Règles d’évaluation

Règles d’évaluation

Les frais d’établissement sont évalués à leur valeur d’acquisition et amortis linéairement en 5 années maximum.

 

Les immobilisations incorporelles sont amorties linéairement en 3 à 5 années.

 

Les immobilisations corporelles sont évaluées à leur valeur d’acquisition et amorties en 3 à 33 ans.

Valorisation des entreprises DB Accounting

Les immobilisations financières sont comptabilisées à leur valeur d’acquisition.

 

Les créances sont évaluées à leur valeur nominale et font l’objet de réductions de valeurs en cas de risque d’irrécouvrabilité.

 

Les comptes de régularisation d’actif sont évalués au prorata des frais à rattacher aux exercices ultérieurs ou produits non-encore reçus.

 

Les subsides en capital sont évalués à leur valeur nominale reçue ou à recevoir.

 

Les valeurs disponibles sont évaluées à leur valeur nominale figurant sur les justificatifs des organismes financiers..

 

Les dettes sont évaluées à leur valeur nominale. En fin d’exercice, les fournisseurs qui présentent des soldes débiteurs sont transférés à l’actif.

Les comptes de régularisation de passif sont actés à leur valeur nominale.

10.1.7.   Rapport de gestion

Rapport de gestion

Le rapport de gestion est important car il apporte des informations supplémentaires à propos des états financiers et des activités antérieures ou futures de l’entreprise étudiée.

 

Dans le rapport de l’exercice 2009, Robert Depotter explique que les résultats plus faibles qu’en 2008 malgré le C.A. plus élevé sont la conséquence de marges commerciales en diminution.

Monsieur Depotter nous indique également que la société a pour objectif de réduire ses stocks pour diminuer le besoin en fonds de roulement, ce qu’elle a fait en 2009 en diminuant ses stocks de 140.000€.

Concernant les ratios, Robert Depotter s’inquiète du niveau des frais de personnel qui atteignent 85 % de la valeur ajoutée.

10.1.8.   Exemples de questions d’évaluation

Exemples de questions d’évaluation

Après avoir étudié tous les documents mis à notre disposition vient le moment de préparer les questions qui devront être posées aux membres du personnel ainsi qu’à l’équipe de direction. Ces questions ne seront pas basées uniquement sur les informations présentes dans les bilans des précédentes années, les aspects qualitatifs sont tout aussi importants lors d’une valorisation et doivent absolument être pris en compte pour rester critique par rapport aux valeurs obtenues par les différentes techniques d’évaluation.

 

Les questions d’évaluation seront de deux types principaux : les questions d’ordre général et les questions qui permettront le retraitement des états financiers.

Questions générales :

 

1.   Quelles sont les modalités de rémunération des dirigeants ?

1b) Ces revenus sont-ils dans la norme sectorielle ?

2.   Quels sont vos principaux concurrents ?

3.   Quel est l’âge moyen de votre personnel ?

3b) Êtes-vous en ordre avec les cotisations sociales ?

4.   Comment sont réparties les responsabilités dans votre entreprise ?

5.   Quel est le climat social dans l’entreprise ?

6.   Comment sont disposées vos installations d’un point de vue géographique ?

6b) Quelle est le cas échéant la durée restante des baux commerciaux ?

7.   Où sont situés vos points de vente et combien de personnes composent chacun d’eux ?

8.   Comment ont évolué les ventes de vos principaux groupes de produits dans les trois dernières années ?

9.   Quelle est l’ancienneté de vos produits phares (produits en vente depuis 1,2,3 ans) ?

10. Pouvez-vous détailler les emprunts de la société ?

11. Quelles sont les possibilités d’investissement dans l’entreprise et quels sont leurs taux de rendement prévisionnel ?

12. Quels sont les principaux projets d’investissement approuvés depuis trois ans ?

13. Quel est le degré d’avancement des projets lancés depuis trois ans ?

14. Quelle est la proportion des actifs loués par l’entreprise ?

15. Comment évaluez-vous l’état d’usure et d’obsolescence de vos installations techniques ?

16. Quels sont les plans d’intéressement mis en œuvre dans l’entreprise ?

17. Quelles sont les dépenses engagées pour conquérir des parts de marché ( marketing, publicité, promotion ) ?

18. Quels sont vos principaux clients, depuis combien de temps travaillez-vous avec eux et quelle est leur pourcentage dans le chiffre d’affaires de l’entreprise ?

19. Quelle est l’opinion des administrateurs sur l’avenir de l’entreprise et de ses marchés ?

20. L’entreprise est-elle impliquée dans des actions en justice ?

21. Pouvez-vous me résumer brièvement l’histoire de l’entreprise ?

22. Pourriez-vous détailler le poste des immobilisations incorporelles ?

23. Quelles sont les conséquences environnementales des activités de l’entreprise sur son propre terrain ainsi que sur son entourage proche ?

23b) Êtes-vous en ordre au niveau du permis d’environnement ?

24. Quelles est la fréquence et la gravité des accidents de travail ces dix dernières années ?

25. Avec quels fournisseurs êtes-vous liés par contrat et pour combien de temps ?

26. Quelle est la proportion de vos salariés ayant accès à internet ?

27. Le chiffres d’affaires de la dernière année est-il représentatif d’une activité normale ?

Dossier d’entreprise :

 

Pourquoi votre total bilantaire a-t-il diminué de 145.000 € au cours de l’exercice 2009 ?

 

Pourquoi votre valeur ajoutée à t’elle diminué en 2009 alors que votre C.A. a augmenté ?

 

Pour quelles raisons avez-vous du réduire vos effectifs moyens en 2009 ?

 

Selon vous, pour quelles raisons le résultat net de votre entreprise est-il en baisse depuis 2006 ? Est-il reparti à la hausse en 2010 ? Que prévoyez-vous pour 2011 ?

 

Vos marges sur ventes pour les années 2007-8-9 sont approximativement 3 x inférieures à celles des entreprises de votre secteur, quelles en sont les raisons ?

 

La rentabilité nette des capitaux propres après impôts de votre secteur d’activité est en baisse depuis 2007, qu’est-ce qui provoque cette baisse ? Cela va t’il durer ?

 

Vos liquidités semblent réduites par rapport à la médiane de votre secteur, votre ratio de liquidité au sens strict est d’environ 0,23 alors que la valeur moyenne pour le secteur est de 0,75. Avez-vous recours au crédit de temps à autres ?

 

En 2009 vos frais de personnel représentaient 85% de votre valeur ajoutée alors que la moyenne du secteur est de 67%, quelles en sont les raisons ? Ces frais pourraient-ils êtres réduits ?

Questions destinées au retraitement des états financiers :

 

-     Actif

Immobilisations incorporelles :

 

L’annexe C 5.2.1 de l’exercice 2009 nous indique que dans le passé, votre société a engagé 198.510 € en totalité en frais de recherche et développement complètement amortis. Pouvez-vous m’expliquer en quoi consistaient ces recherches et/ou développements ?

 

Pourriez-vous m’expliquer de quels actifs est composé le poste des immobilisations incorporelles ? (les 16.516 € du bilan correspondent à des Concessions, brevets, licences, savoir-faire, marques)

Qu’avez-vous acquis durant l’exercice 2009 pour 5581€ ?

 

Les amortissements de ces actifs sont-ils représentatifs d’une dépréciation réelle ?

Immobilisations corporelles :

Terrains et constructions

De quels actifs est composé le compte ?

 

Sachant que vos terrains et constructions représentent une valeur de 704.657 € au bilan, à combien évaluez-vous ceux-ci ?

 

Y a-t-il des bâtiments ou terrains qui ne servent pas à l’exploitation ?

 

Les amortissements de ces actifs sont-ils représentatifs d’une dépréciation réelle ?

Installations, machines et outillage :

 

De quels actifs est composé le compte ?

 

Sachant que ces actifs représentent une valeur de 349.172 € au bilan, à combien évaluez-vous ceux-ci ?

 

Quels actifs avez-vous acquis durant l’exercice 2009 pour 109.620 € ?

 

Y a-t-il des installations, machines ou outillages qui ne servent pas à l’exploitation ? Les amortissements de ces actifs sont-ils représentatifs d’une dépréciation réelle ?

 

Mobilier et matériel roulant :

 

De quels actifs est composé le compte ?

 

Sachant que ces actifs représentent une valeur de 37.784 € au bilan, à combien évaluez-vous ceux-ci ?

 

Quels actifs avez-vous acquis durant l’exercice 2009 pour 5.532 € ?

 

Y a-t-il du mobilier ou matériel roulant qui ne sert pas à l’exploitation ?

 

Les amortissements de ces actifs sont-ils représentatifs d’une dépréciation réelle ?

 

 

Autres immobilisations corporelles :

 

De quels actifs est composé le compte ?

 

Les amortissements de ces actifs sont-ils représentatifs d’une dépréciation réelle ?

 

Immobilisations financières :

 

De quels actifs est composé le compte ?

 

 

Stocks et commandes en cours d’exécution :

En cours de fabrication

Que fabriquez-vous ?

 

Le montant est-il représentatif de la valeur des actifs fabriqués ?

 

Ces actifs sont ils fabriqués suite à des commandes de vos clients ?

 

Devrait-il y avoir des réductions de valeur sur ces actifs ?

Marchandises 

 

Quelle méthode utilisez-vous pour inventorier vos stocks ?

Cette méthode a-t’elle changé en cours d’exploitation ?

Sachant que ces actifs représentent une valeur de 2.160.696 € au bilan, à combien évaluez-vous ceux-ci ?

 

Y a-t-il une partie du stock qui selon vous devrait être considérée comme dormante ? Si oui, devrait-il y avoir des réductions de valeur sur ces actifs ?

Acomptes versés :

 

Pourquoi ce poste a-t’il varié de la sorte de l’exercice 2008 à 2009 ?

Créances à un an au plus :

Créances commerciales

Considérez-vous une partie de vos créances commerciales comme douteuse ?

 

Avez-vous recours de temps à autres au crédit suite à des retards de payement de la part de vos clients ?

 

Autres créances

 

Que représentent ces créances ?

 

 

Placements de trésorerie :

 

Peut-on considérer une partie de votre trésorerie comme stable ?

 

Autres placements

 

Quels sont ces placements ? (capital garanti ?)

 

Devrait-on opérer des réductions de valeur sur ces actifs ?

 

 

Comptes de régularisation :

 

Que concerne ce montant ?

 

-     Passif

 

Provisions et impôts différés :

Autres risques et charges

Quel est le but de ces provisions ?

 

Sont-elles suffisantes ?

Quelle est la probabilité qu’elles soient utilisées ?

-     Compte de résultat

Ventes et prestations :

Chiffre d’affaires

 

Votre chiffre d’affaires est-il le résultat d’une activité normale ?

 

Autres produits d’exploitation :

 

Que représente ce montant ?

 

Est-il reproductible d’un exercice à un autre ?

 

 

Coût des ventes et prestations :

Frais de personnel

Pourquoi ces frais sont-ils stables alors que le nombre moyen de travailleurs a diminué ?

 

Quelle part de ces frais représente des charges fixes ?

 

Amortissements

 

Ces charges sont-elles sur ou sous-estimées ?

 

 

Bénéfice (perte) d’exploitation

 

Pourquoi celui-ci est il en baisse alors que votre C.A. est en progression de 700.000 € par rapport à l’année précédente ?

 

Produits financiers

 

Il ressort de l’étude de vos produits financiers que vous avez obtenus des escomptes de la part de vos fournisseurs pour 200.000 €, ceux-ci représentent une part énorme de vos bénéfices, est-ce que vos fournisseurs seraient disposés à appliquer la même politique si la société était reprise ?

 

Bénéfice (perte) à affecter

Pour quelle raison le bénéfice à affecter a-t’il diminué alors que votre C.A. a augmenté de 700.000 € ?

-     Annexes

C 5.9 Dettes garanties :

Dettes financières

 

Quelles sont les garanties données pour les 580.000 € de dettes financières ?

Quelle est la probabilité que le risque se présente ?

 

C 5.13 Droits et engagements hors bilan

Garanties réelles constituées ou irrévocablement promises par l'entreprise sur ses actifs propres pour sûreté de dettes et engagements de l'entreprise

 

Quelles dettes sont couvertes par votre fonds de commerce ainsi que vos bâtiments ?

 

Quelles sont les chances que le risque couvert se présente ?

 

C 8 Rapport de gestion

 

Dans le rapport de gestion de l’exercice 2008 vous vous inquiétiez du fait que l’entreprise ne serait peut-être plus autorisée à ouvrir le dimanche, ce cas de figure pourrait réduire votre chiffre d’affaires de manière non-négligeable, quelle est la situation actuelle ?

 

Dans le rapport de gestion de l’exercice 2009 vous dites que la marge commerciale est en baisse depuis 4 ans, votre C.A. a augmenté de 700.000 € mais votre bénéfice d’exploitation a baissé de 57.000 €. Que pourriez-vous faire pour que la marge commerciale reparte à la hausse dans un futur proche ?

10.1.9.   Conclusion

Conclusion

L’étude des documents disponibles permet à l’évaluateur de repérer les points sensibles de la société à valoriser, cette étape est cruciale car c’est principalement d’elle que dépendra la qualité de l’analyse interne et donc la fiabilité des informations recueillies.

10.2.    Analyse interne

Analyse interne

Etant donné le temps et les conditions de forme impartis, nous ne pourrons malheureusement mener une analyse interne complète des Meubles Depotter, en effet, une évaluation complète dure généralement un an au minimum et nécessiterait de valoriser chaque poste du bilan dont les stocks représenteraient probablement la quantité de travail la plus importante.

De plus, il faut savoir que pour des raisons évidentes de confidentialité, la majorité des valorisations d’entreprises débute par des accords conclus avec l’aide d’avocats spécialisés.

 

Ceci n’étant qu’un exercice destiné à expliquer le fonctionnement d’une valorisation, nous nous contenterons de présenter le questionnaire préparé au chapitre précédent à l’administrateur délégué des Meubles Depotter, Monsieur Robert Depotter*33.

 

L’analyse interne comprend deux phases principales :

 

  • accumuler un maximum d’informations générales sur le fonctionnement de l’entreprise ainsi que ses perspectives d’avenir.

  • apporter les retraitements nécessaires au bilan et au compte de résultat pour pouvoir calculer l’actif net corrigé et les différents soldes intermédiaires de gestion sur lesquels s’appuieront les méthodes dynamiques et mixtes.

Questions d’information générale

 

Les questions suivantes ont été posées à Robert Depotter lors d’une interview :

 

Quel est votre sentiment quant à l'avenir de la société ?

« L’avenir de la société sera prospère ! Nos clients sont fidèles et la société a une bonne notoriété. Le marché reste ouvert chez nous. »

 

Quels sont vos projets pour contrer la diminution de vos marges commerciales ?

« Nous fournir dans d’autres continents et pays tels que l’Asie »

 

Quels sont les projets importants pour l’avenir de l’entreprise ?

« Nous lancerons prochainement la vente sur internet, ce qui augmentera notre couverture géographique et ainsi nos clients potentiels. Le show-room sera agrandi en 2012 et sera exploité en 2013. Il est également question d’ouvrir un point de vente dédié aux salons mais ce n’est pas encore certain. »

Valorisation des entreprises DB Accounting

Quels sont vos principaux concurrents ?

« Nous n’avons pas beaucoup de concurrence à Tournai, la plupart des concurrents sont des petits commerçants qui n’obtiennent pas les mêmes conditions d’achat que nous auprès des fournisseurs et ne sont donc pas concurrentiels du point de vue des prix de vente. »

 

Quelles sont les dépenses engagées pour conquérir des parts de marché ?

« Nous publions des dépliants publicitaires, nous diffusons également des spots publicitaires à la télévision et notre site internet voit ses consultations augmenter d’année en année. »

 

Comment sont disposées vos installations géographiquement ?

« Nous avons trois bâtiments et un terrain de 4.000m² qui nous permettra d’agrandir la surface d’exposition. Le bâtiment principal sur la route du Condroz à Tournai et deux entrepôts, rue de Tilff à Froyennes et rue du Chêne à Leuze. »

 

Ne perdez-vous pas trop de temps à voyager d’un entrepôt à l’autre ?

« Non, pas du tout, ces entrepôts ne sont qu’à 8 kilomètres du siège de l’entreprise et nous veillons à limiter les déplacements. »

 

Comment sont réparties les responsabilités dans votre entreprise ?

« Nous avons un responsable commercial, il dirige 14 conseillers, deux responsables de la logistique, un responsable administratif, un responsable du montage cuisines, un responsable service après-vente et moi-même, directeur général de la société. »

 

Comment cela se passe t’il quand vous êtes absent ?

« J’essaye d’être présent au maximum mais quand il m’arrive d’être absent l’équipe prend le relais pour les décisions courantes. »

 

Quel est le climat social au sein de l’entreprise ?

« Il est bon ! Notre personnel est très bien formé, certains employés travaillent ici depuis longtemps, mon responsable logistique a commencé à travailler pour nous en 1981 ! »

 

Quel est l’âge moyen de votre personnel ?

« Je ne sais pas précisément, 30 – 40 ans je dirais. »

 

Comment évaluez-vous l’état d’usure et d’obsolescence de vos installations techniques ?

« Nos installations sont en bon état, et nous n’avons pas beaucoup de machines, les principales sont celles nécessaires à la fabrication et le placement des cuisines. Notre matériel est renouvelé régulièrement. »

 

Questions destinées aux retraitements des états financiers

 

Les questions suivantes ont été posées à Robert Depotter ou au responsable de sa comptabilité, malheureusement, il n’a pas été possible d’obtenir des réponses à toutes les questions pour d’évidentes raisons de confidentialité.

 

Quelles différences importantes y a-t’il entre la valeur réelle de vos biens et les montants repris au bilan ?

« A part les bâtiments qui contiennent une plus-value latente qui pourrait être chiffrée ex aequo bono à au moins un million d’euros, les autres postes sont évalués à leur valeur d’acquisition pour les stocks et à leur valeur nominale pour les créances, seule une étude précise de ces points peut en donner une estimation. »

 

Il se trouve que les prix de vente des surfaces commerciales sont généralement compris entre 400 et 1.200€/m². En retenant 500€/m², la valeur de vos bâtiments devrait avoisiner les 3M€34 et donc une plus-value de 2,3M€35 qu’en pensez-vous ?

« Oui, cela correspond plus ou moins à l’idée que je m’en fais. »

 

Considérez-vous une partie de vos créances commerciales comme douteuse ?

« Cela arrive de temps en temps qu’un client ne paye pas mais rapporté à la masse, cela ne représente qu’un très faible pourcentage. Nos clients payent principalement comptant, ce qui nous permet d’éviter ces problèmes. »

Valorisation des entreprises DB Accounting

10.3.    Retraitements des états financiers

Retraitements des états financiers

A la clôture de l’exercice comptable 2009, le dernier exercice publié, les fonds propres de la société étaient de 1.286.000 €. A ce chiffre, il est nécessaire d’apporter les corrections suivantes :

 

N’ayant pas d’informations disponibles à propos des immobilisations incorporelles, nous les considérerons comme nulles*36.

Valorisation des entreprises DB Accounting retraitement états financiers

Avant de corriger le poste des terrains et constructions, l’estimation du comptable*37 des Meubles Depotter doit être vérifiée.

 

Selon les annonces placées sur les sites internet*38 de vente spécialisés dans les bâtiments industriels, le prix de vente de ces surfaces est généralement compris entre 400€/m² et 1.200€/m², ceux-ci varient en fonction de l’état, des aménagements et de la situation.

 

Les Meubles Depotter possèdent 6.000m² de bâtiments situés à quelques minutes de la ville de Tournai.

 

Estimation de valeur des terrains et constructions :

 

Pour l’estimation nous retiendrons la valeur (pessimiste) de 500€/m².

Valorisation des entreprises DB Accounting plus value

Le reste des immobilisations corporelles étant plus délicat à évaluer, et par manque d’informations, nous nous contenterons de les conserver telles qu’elles apparaissent dans le bilan 2009 de la société. Il va sans dire que lors d’une valorisation réelle, chacun de ces biens aurait dû être réévalué par des techniques similaires à celles employées pour les bâtiments et constructions.

 

Les stocks ne seront pas modifiés non-plus car leur inventaire physique et évaluation complète demanderait un temps très important que Monsieur Depotter n’est pas en mesure d’accorder.

Valorisation des entreprises DB Accounting

Les créances commerciales sont reprises au bilan pour un montant de 400.000 € mais nous n’opérerons pas de corrections sur celles-ci car les clients des Meubles Depotter payent au comptant pour la grande majorité des ventes. De plus, les Meubles Depotter n’ont aucune créance à plus d’un an et le compte 631/4*39 ne représente depuis 2004 qu’une infime part du chiffre d’affaires.

10.3.1.   Calcul de l’actif net corrigé

Calcul de l’actif net corrigé
Valorisation des entreprises DB Accounting calcul actif net corrigé

La valeur patrimoniale de l’entreprise peut donc être évaluée à 3.560.000 €, cette valeur devra être considérée comme le prix minimum auquel une transaction devrait avoir lieu

DB Accounting expertise comptable et fiscale

10.4.    Méthode des discounted cash flows

Méthode des discounted cash flows

Pour calculer la valeur d’entreprise par la méthode des discounted cash flows, nous devons au préalable déterminer quatre données essentielles :

 

Les cash flows prévisionnels  CF

Un plan financier simplifié couvrant les trois prochaines années a été établi à partir d’informations financières obtenues auprès de Monsieur Depotter.

Valorisation des entreprises DB Accounting cash flow prévisionnel

La durée d’actualisation

 

Cette durée d’actualisation est généralement comprise entre 3 et 5 ans, au vu de la dégradation des chiffres*40 de la société depuis quelques années, nous retiendrons une durée d’actualisation de trois ans.

DB Accounting expertise comptable et fiscale

Le taux d’actualisation i

 

Le taux d’actualisation sera calculé en fonction de la méthode de valorisation choisie.

Dans le cas de la valorisation par les cash flows ou cash flows libres opérationnels ce taux sera calculé sur base du coût moyen pondéré du capital (WACC).

 

-     Coût des fonds propres Kcp

 

Le coût des fonds propres est égal au taux non-risqué auquel est ajoutée une prime de risque.

Valorisation des entreprises DB Accounting coût fonds propres

i’ = taux de placement sans risque

β = coefficient de risque lié à l’entreprise

Rm = risque de marché

3% + 1 x 5% = 8%

I’ = 3%*41

β = 1

Rm = 5%*42

DB Accounting expertise comptable et fiscale

-    Calcul du CMPC

Valorisation des entreprises DB Accounting CMPC

CMPC = coût moyen pondéré du capital (WACC)

ANC = actif net corrigé

D = dette financière

kCP = coût des capitaux propres (rendement exigé par les actionnaires)

kD = taux d’intérêt auquel la société peut s’endetter

IS = le taux d’impôt des Sociétés

Valorisation des entreprises DB Accounting

La valeur terminale VT

La valeur terminale peut être déterminée par deux approches, la valeur de l’entreprise par son ANC ou un flux de trésorerie normatif projeté à l’infini. C’est cette deuxième solution qui sera retenue pour cette valorisation.

 

Le flux normatif sera donc les cash flows de l’exercice n + 3.

Valorisation des entreprises DB Accounting valeur terminale

VT = valeur terminale

CFN = cash flow normatif

CMPC = coût moyen pondéré du capital

g = taux d'inflation*43

Valorisation des entreprises DB Accounting

La valeur terminale est donc de 4.082.925,90 €.

 

-     Actualisation

Valorisation des entreprises DB Accounting actualisation
DB Accounting expertise comptable et fiscale

Calcul de la valeur d’entreprise

On additionne les cash flows actualisés à la valeur terminale actualisée pour obtenir la valeur de l’entreprise.

Valorisation des entreprises DB Accounting

VE = valeur de l’entreprise

CF = cash flows

i = taux d’actualisation risqué

VT = valeur terminale

-     Actualisation des cash flows :

Valorisation des entreprises DB Accounting valeur entreprise

10.5.    Méthode « classique »

Méthode « classique »

La méthode classique est utilisée couramment pour la valorisation des PME, elle consiste à additionner le bénéfice net ou le cash flow futur actualisé à l’actif net réévalué. Il existe différentes manières d’évaluer ces chiffres, la plus précise étant le business plan, il est également possible de se baser sur les résultats antérieurs.

 

Actif net corrigé ANC

L’actif net corrigé s’élève à 3.562.695,00 €

Bénéfice net et cash-flows prévisionnels B, CF

Un plan financier simplifié couvrant les trois prochaines années a été établi à partir d’informations financières obtenues auprès de Monsieur Depotter.

Valorisation des entreprises DB Accounting cash flow prévisionnel

Choix du taux d’actualisation i

 

Les risques sont comparables à ceux inhérents au marché des actions, nous allons donc nous baser sur son taux de rétribution moyen.

Le taux d’actualisation retenu sera de 8%*44

 

Durée d’actualisation n

 

Compte tenu de la dégradation des marges commerciales ces dernières années, le bénéfice net ne sera actualisé que durant trois années.

Calcul de la valeur d’entreprise

 

-     Bénéfice net

Valorisation des entreprises DB Accounting bénéfice net

VE = valeur de l’entreprise

B = bénéfice net

ANC = actif net comptable corrigé

i = taux d’actualisation

n = durée d’actualisation

Valorisation des entreprises DB Accounting
DB Accounting expertise comptable et fiscale

-     Cash-flow

Valorisation des entreprises DB Accounting cash flow

VE = valeur de l’entreprise

CF = cash-flow

ANC = actif net comptable corrigé

i = taux d’actualisation

n = durée d’actualisation

Valorisation des entreprises DB Accounting

10.6.    Méthode de la rente de goodwill

Méthode de la rente de goodwill

Dans un premier temps nous pouvons calculer le goodwill.

 

Bénéfice net moyen*45 - (actif net corrigé x taux sans risque) = goodwill

 

Nous avons déterminé précédemment que l’actif net comptable était de 3.562.695,00 €

 

Calcul du bénéfice net moyen :

Valorisation des entreprises DB Accounting rente goodwill

Nous devons à présent déterminer le taux non risqué qui sera employé :

 

Les banques*46 rétribuent leurs comptes à terme à intérêts garantis à hauteur de 3% si les placements sont immobilisés durant 5 années, nous nous baserons donc sur ce taux pour calculer le goodwill.

Calcul du goodwill :

 

106.067,83 – ( 3.562.695,00 x 0,03 ) = -813,02 €

 

Le goodwill représente la différence entre ce qu’un compte à terme à 5 ans aurait rapporté et ce que les Meubles Depotter ont rapporté à leurs actionnaires en moyenne ces six dernières années.

Dans ce cas, le résultat étant négatif, il convient de parler de badwill.

DB Accounting expertise comptable et fiscale

Calcul de la rente de goodwill :

 

Pour calculer la valeur de l’entreprise, on additionne l’actif net corrigé au goodwill pondéré par le taux risqué.

Valorisation des entreprises DB Accounting

ANC = Actif net corrigé

t = taux risqué*47

B = Bénéfice net moyen

i = taux sans risque

Valorisation des entreprises DB Accounting

La formule de la rente de goodwill avec l’emploi d’un taux risqué de 8% nous donne une valeur d’entreprise de 3.552.532,25 €.

 

Cette valeur ne peut pas être retenue car elle est inférieure à la valeur de l’actif net corrigé*49.

DB Accounting expertise comptable et fiscale

10.7.    Méthode du superprofit

Méthode du super profit

La méthode du superprofit consiste à comparer le revenu dégagé par l’entreprise au revenu que produiraient d’autres placements*50 à capital égal.

 

Il existe deux possibilités de calculer le superprofit, l’une est basée sur le cash flow et l’autre sur le bénéfice net.

 

Actif net corrigé ANC

 

L’actif net corrigé s’élève à 3.562.695,00 €

Cash flows CF

 

Les cash flows des cinq dernières années seront pondérés afin d’augmenter l’influence des exercices les plus récents*51.

Valorisation des entreprises DB Accounting superprofit

Bénéfice net B

 

Les bénéfices des cinq dernières années seront pondérés pour les mêmes raisons que les cash flows.

Valorisation des entreprises DB Accounting superprofit

Choix du taux de placement i

 

Dans ce cas nous allons comparer les résultats de l’entreprise avec ce qu’un placement à capital garanti aurait rapporté aux actionnaires des Meubles Depotter.

Le taux de comparaison retenu sera de 3%*52.

Valorisation des entreprises DB Accounting

Choix du taux d’actualisation A

 

Les risques sont comparables à ceux inhérents au marché des actions, nous allons donc nous baser sur son taux de rétribution moyen.

Le taux d’actualisation retenu sera de 8%*53

 

Durée d’actualisation n

 

Compte tenu de la dégradation des marges commerciales ces dernières années, le superprofit ne sera actualisé que durant trois années.

 

Calcul de la valeur d’entreprise

 

La formule suivante nous permet de calculer la valeur de l’entreprise. Il existe deux possibilités pour calculer la valeur d’entreprise par la méthode du superprofit, celle basée sur le cash flow CF et celle basée sur le bénéfice net B.

 

  • Cash flow :

Valorisation des entreprises DB Accounting cash flow
  • Bénéfice net :

Valorisation des entreprises DB Accounting bénéfice net

VE = valeur de l’entreprise

CF = cash flow

B = bénéfice net

I = taux de placement choisi

ANC = actif net comptable corrigé

A = taux d’actualisation

n = durée d’actualisation

DB Accounting expertise comptable et fiscale

Actualisation :

Valorisation des entreprises DB Accounting formule actualisation

Valeur de l’entreprise :

Valorisation des entreprises DB Accounting

La valeur obtenue par la méthode du bénéfice net devra être écartée car le résultat obtenu est inférieur à l’actif net corrigé.

10.8.    Méthode des comparables

Méthode des comparables

La méthode des comparables requiert des multiples difficiles à obtenir. Pour des raisons de confidentialité, les professionnels des cessions et acquisitions ne communiquent généralement pas les montants et noms d’entreprises des transactions comparables.

 

Chiffre d’affaires

 

Pour déterminer le multiple nécessaire à cette méthode nous avons besoin de deux données, les chiffres d’affaires de plusieurs sociétés du même secteur et leur valeur*54.

Valorisation des entreprises DB Accounting méthode des comparables
Valorisation des entreprises DB Accounting

Choix du multiple :

Pour le choix du multiple, nous nous baserons sur les chiffres publiés par Euronext55, trois entreprises correspondent au secteur d’activité des Meubles Depotter :

 

Espace Product

Activités : vente de meubles en mélaminé Localisation :         France

C.A. moyen 2008-2010 :        206.059K€                 Multiple : 0,304

Capitalisation boursière :      62.682K€

Hervé Douglas

Activités : vente de meubles pour chambres à coucher

Localisation :            Pays-Bas

C.A. moyen 2008-2010 :        1.516.306K€              Multiple : 0,782

Capitalisation boursière :        1.185.909K€

 

Dico Inter

Activités : vente de revêtements muraux et de structures murales en aluminium

Localisation :       Pays-Bas

C.A. moyen 2008-2010 :        6.143K€                     Multiple : 2,149

Capitalisation boursière :                                13.201K€

 

Cette société doit être écartée car elle a des activités trop différentes de celle des Meubles Depotter pour pouvoir les comparer.

Calcul du multiple à employer : ( 0,304 + 0,782 ) / 2 = 0,543

 

Chiffre d’affaires :

Valorisation des entreprises DB Accounting chiffre affaires
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Valeur d’entreprise :

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La valeur d’entreprise obtenue ne peut être retenue pour plusieurs raisons :

 

  • Les entreprises de l’échantillon sont trop éloignées des Meubles Depotter de par leurs taille, situation et activités.

  • L’échantillon est trop réduit.*56

 

Pour rendre la méthode plus pertinente, il aurait fallu déterminer les multiples à l’aide d’entreprises de taille, activités et localisation proches de celles des Meubles Depotter. Nous aurions donc du idéalement nous baser sur des chiffres de transactions comparables plutôt que sur des comparables boursiers.

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Résultat net (PER)

 

La méthode basée sur le résultat net est applicable car un multiple ( PER57 ) peut être trouvé facilement sur les marchés boursiers.

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Choix du multiple :

Le multiple employé sera le PER du Bel20 en 2011, celui-ci est de 13,3


Résultat net :


Les cash flows des cinq dernières années seront pondérés afin d’augmenter l’influence des
exercices les plus récents58.

Valorisation des entreprises DB Accounting bénéfice net
Valorisation des entreprises DB Accounting

Valeur d’entreprise :

Valorisation des entreprises DB Accounting
La valeur d’entreprise obtenue ne peut être retenue pour plusieurs raisons :

 

  • La valeur est inférieure à l’actif net corrigé.

  • Le PER est celui du Bel20, il ne correspond pas au secteur d’activité des Meubles Depotter.

  • Beaucoup de PME manipulent leurs résultats pour des raisons fiscales.

  • Le bénéfice net est influencé par l’entièreté du compte de résultat mais nous n’avons pas d’informations suffisantes pour retraiter celui-ci.

  • Le patrimoine des Meubles Depotter est très important car ils ont beaucoup de stock et d’espace de stockage, ce qui rend les méthodes basées sur les résultats moins opportunes.

Conclusion

Ce qui précède met en évidence :

 

  • qu’il est difficile d’appliquer la méthode des comparables aux PME car les données nécessaires au calcul des multiples sont rares et le nombre de transactions est lui- même limité.

  • que l’utilisation des transactions comparables est plus judicieuse que celle des comparables boursiers pour l’évaluation des PME.

10.9.    Détermination de la valeur des Meubles Depotter

Détermination de la valeur des Meubles Depotter

Lorsque toutes les techniques de valorisation retenues ont été calculées, il est nécessaire de confronter ces résultats afin de déterminer la fourchette de valeurs à l’intérieur de laquelle pourrait avoir lieu une transaction.

Il est important de repérer les approches dont les résultats sont éloignés des autres et d’en comprendre les raisons.

Valeurs obtenues :

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Au vu des valeurs obtenues et à condition qu’aucun changement majeur n’ait lieu d’ici à un éventuel transfert de propriété, nous pouvons considérer que la fourchette de valorisation des Meubles Depotter devrait se situer entre 3.600.000 € et 4.000.000 €.

 

Les valeurs en rouge ne sont pas retenues pour l’évaluation :

 

Méthode de la rente de goodwill : le résultat est inférieur à l’actif net réévalué.

Méthode du superprofit (bénéfice net) : Le résultat est inférieur à l’actif net réévalué.

Méthode des comparables : C.A. :

 

  • La valeur est beaucoup trop éloignée de la fourchette.

  • Seules    deux    entreprises    comparables    ont servi à déterminer le multiple, ce qui est insuffisant.

Méthode des comparables : Bénéfice net

 

  • La valeur est inférieure à l’actif net corrigé.

  • Le PER est celui du Bel20, il ne correspond pas au secteur d’activité des Meubles Depotter.

  • Beaucoup de PME manipulent leurs résultats pour des raisons fiscales.

  • Le bénéfice net est influencé par l’entièreté du compte de résultat mais nous n’avons pas d’informations suffisantes pour retraiter celui-ci.

  • Le patrimoine des Meubles Depotter est très important car ils ont beaucoup de stock et d’espace de stockage, ce qui rend les méthodes basées sur les résultats moins intéressantes.

 

 Conclusion

 

Les banques travaillant avec les Meubles Depotter ont évalué l’entreprise à 3,5M€*59 environ, ce qui correspond à notre fourchette de valorisation établie par les différentes méthodes employées.

 

Il ressort de l’évaluation des Meubles Depotter que l’utilisation de techniques de valorisation dynamiques n’est pas forcément adaptée à des entreprises possédant d’importants patrimoines.

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11.   Conclusion générale

Conclusion générale

L’évaluation des entreprises est un domaine vaste et complexe qui requiert une grande expérience ainsi que de solides compétences, elle ne consiste pas seulement en l’application de formules mathématiques ; car si la valorisation des éléments quantitatifs est une science, la valorisation des éléments qualitatifs, elle, implique un certain « feeling » dont seuls disposent les spécialistes du domaine.

 

Il ressort de ce travail que l’évaluation des entreprises se décompose en quatre phases distinctes :

 

  • La préparation de l’analyse, qui consiste à rassembler et analyser l’information qui permettra par la suite de préparer un questionnaire d’évaluation et de repérer les points sensibles auxquels il faudra porter de l’attention lors de l’analyse interne.

  • L’analyse de l’entreprise, cette phase requiert la présence de l’évaluateur dans l’entreprise, elle a pour but de comprendre son mode de fonctionnement, ses forces, faiblesses et de retraiter les états financiers (bilan et compte de résultat) afin de pouvoir calculer la valeur de l’actif net corrigé, la base de presque toutes les méthodes de valorisation.

  • L’application des techniques de valorisation adaptées à la société étudiée reposant sur son patrimoine et sur ses résultats passés ou prévisionnels

  • L’établissement de la fourchette de valorisation, les résultats des méthodes retenus sont rassemblés afin de définir un intervalle de prix raisonnable à l’intérieur duquel une transaction pourrait avoir lieu.

Le choix du cas pratique auquel appliquer la théorie fut difficile car le sujet étant délicat, plusieurs sociétés ont du être approchées avant d’obtenir une réponse positive de la part de Robert Depotter.

 

L’évaluation du cas pratique a été menée en quatre phases, comme présenté dans la partie théorique. :

 

  • La préparation de l’analyse consistait principalement à analyser les documents recueillis ainsi que le fonctionnement de l’entreprise. Tout cela nous a permis de repérer des différences de valeur évidentes entre les chiffres du bilan et la réalité et de préparer un questionnaire précis à présenter à Monsieur Depotter.

  • L’analyse de l’entreprise n’a pas pu être opérée en interne pour des raisons de temps disponible et de confidentialité. Mais quelques mails et coups de téléphone échangés nous ont toutefois permis d’obtenir les informations nécessaires au retraitement du bilan.

  • L’application des techniques de valorisation fut peu aisée au vu de la multitude d’informations et de formules différentes existantes, à titre d’exemple, la méthode des discounted cash flows, initialement basée sur une formule erronée a du être complètement remaniée. Cette phase a aussi mis en évidence la nécessité de sélectionner des formules adaptées au cas étudié, certaines d’entre- elles semblaient intéressantes sur papier mais renvoyaient des valeurs inférieures à l’actif net corrigé, cela était principalement du au fait que les PME ont tendance à manipuler leurs résultats pour diminuer leurs charges fiscales.

  • Enfin, l’établissement de la fourchette de valorisation a permis de constater que les valeurs calculées par les différentes méthodes retenues étaient relativement proches, une fourchette assez précise a donc pu être établie. Seules certaines méthodes ont du être écartées, les raisons principales étaient 1 que ces techniques renvoyaient des valeurs inférieures à la valeur patrimoniale de l’entreprise et 2 que les chiffres employés pour les ratios étaient insuffisamment fiables.

Après l’établissement de la fourchette de valeurs est survenue une agréable surprise, quelques contacts avec Monsieur Depotter destinés à vérifier que l’intervalle de valeurs calculées ne soit pas tout à fait en dehors de la réalité, m’apprirent que la société avait déjà fait l’objet d’une rapide évaluation par leur banque qui estimait les Meubles Depotter à 3.500.000 €.

 

Il convient de préciser que l’intervalle de valeurs défini ne représente pas le prix auquel la société pourra être acquise mais elle constituera toutefois l’argument principal de la négociation, l’étape suivante de l’acquisition d’une entreprise.

12.   Bibliographie

Bibliographie

1. Dictionnaires, encyclopédies, ouvrages de référence

 

LE PETIT LAROUSSE GRAND FORMAT, Paris, Larousse, 2005

2. Livres ou monographies

 

Langlois G., Lebas M. J., Stolowy H., Comptabilité et analyse de gestion une perspective globale, Bruxelles, Ed. De Boeck & Larcier SA, 2006.

 

Parisot L., Transmettre ou reprendre une entreprise, Issy-Les-Moulineaux, Ed. Prat, 2008

Peffer S., Vade-mecum du financement des PME, Bruxelles, Ed. Larcier, 2010

Giraudon P., Juguet V., Onnée S., Evaluation d’entreprises, Paris, Ed. Pearson Education France, 2009.

 

Antoine J., Dehan-Maroye R. M., Dendauw C., Traité de comptabilisation, Bruxelles, Ed. De Boeck & Larcier SA, 2007.

 

Cerrada K., De Rongé Y., De Wolf M., Gatz M., Comptabilité et analyse des états financiers, Bruxelles, Ed. De Boeck Université, 2008.

3. Mémoires

 

VAN HERCK P., Analyse financière de la société Bureau Marreda et Van Herck S.P.R.L.,

2007-2008, Comptabilité

4. Articles de revues ou documents similaires

 

N.S., L’évaluation d’entreprises : tout savoir, in : Le volet de la seconde chance, 2004

 

Van Caillie D. De la valeur d’entreprise à son prix de cession : le problème du « goodwill », in : La vie au bureau, 1990

 

5. Publications de firmes et autres organismes

 

Comptes annuels Depotter Fils, Banque Nationale de Belgique S.A.

 

Dossier d’entreprise Robert Depotter Fils, Banque Nationale de Belgique S.A.

 

Les méthodes de valorisation d’une PME, Acting-Finances SARL, 2005

 

Sonnet R., Analyse et critique des comptes annuels, Deloitte Fiduciaire S.A., 2008 Bilem R. Contrôle externe, IEC, 2009

Van Caillie D. Techniques modernes d’évaluation des entreprises, CEPE, 1998

 

Cecil Anthony International private equity and venture capital valuation guidelines, AFIC, 2006

 

N.S. Evaluation d’entreprises, UHPC, 2010

 

N.S. L’évaluation de l’entreprise, CREE Essonne, 2003 Tytgat P. Evaluation des entreprises, BST, 2010

Fronville H. Evaluations d’entreprises, BDO DFSA Réviseurs d’entreprises, 2009

6. Sites internet

 

Banque Nationale de Belgique www.nbb.be

Banque Carrefour des Entreprises http://economie.fgov.be/fr/entreprises/BCE

Meubles Depotter www.meubles-depotter.be

Evaluation Entreprises www.entrepriseevaluation.com

Wikipédia http://fr.wikipedia.org

Vernimen www.vernimmen.net (dictionnaire financier en ligne)

 

Boursorama www.boursorama.com

Sowaccess www.sowaccess.be

Cédants et Repreneurs d’Affaires www.cra.asso.fr

 

Donkiz www.donkiz.be

Agile www.agile-fr.net

 

Interencaiss www.interencaiss.be

 

Earnings per share www.earnings-per-share.com

 

Trendstop http://trendstop.rnews.be

 

Euronext www.euronext.com

 

Trends tendances http://trends.rnews.be

 

Indexmundi www.indexmundi.com

 

Ethias www.ethias.be

 

Belfius www.belfius.be

 

La Libre www.lalibre.be

 

Commission Européenne http://ec.europa.eu

 

UCM www.ucm.be

13. Annexes

Annexes

Annexe 1 : Etats financiers des Meubles Depotter 2009

Annexe 2 : Dossier d’entreprise BNB des Meubles Depotter

Annexe 3 : Check-list évaluation60

Annexe 4 : Mail (estimation de valeur des banques)

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L'article 15 de l'Arrêté Royal du 8 octobre 1976 relatif aux comptes annuels des entreprises dispose que les règles d'évaluation sont arrêtées par l'organe d'administration de l'entreprise et actées dans le livre d'inventaires.

Le Conseil d'Administration a établi ce jour une coordination des règles d'évaluation existantes comme suit :

 

Frais d'établissement

Les frais d'établissement sont évalués à la valeur d'acquisition.

Lorsqu'ils sont acquis de tiers, la valeur d'acquisition correspond au prix d'acquisition.

Les frais d'établissements comprennent :

  • les frais de constitution et d'augmentation de capital

  • les frais d'émission d'emprunts

  • les autres frais d'établissement

  • les frais de restructuration

 

Tous les frais directs en matière de constitution et d'augmentation de capital sont portés au compte "frais de constitution et d'augmentation de capital". (rubrique 200 du PCMN)

Sont par exemple comptabilisés sous les autres frais d'établissement les frais de prospection et de publicité concernant les activités nouvelles.

Les frais de restructuration (frais de réorganisation) ne sont portés à l'actif que pour autant :

  • Qu'il s'agisse de dépenses à caractère exceptionnel, nettement circonscrites et relatives à une modification substantielle de la structure ou de l'organisation de l'entreprise.

 

  • Que, de l'avis de l'organe de gestion de l'entreprise, ces dépenses aient un impact favorable et durable sur la rentabilité de l'entreprise.

 

Les frais de constitution et d'augmentation de capital portés à l'actif peuvent être amortis en une seule fois à charge de l'exercice au cours duquel ils ont été supportés, ou sur une dure maximale de cinq ans selon décision du Conseil d'Administration à prendre au cas par cas.

Les autres frais d'établissement peuvent être amortis linéairement sur une durée maximale de 5 ans,   quelle que soit la date d'acquisition.

Immobilisations incorporelles

Les immobilisations incorporelles comprennent :

  • les frais de recherche et de développement

  • les concessions, brevets, licences, savoir-faire, marques et droits similaires

  • le goodwill

  • les acomptes versés

 

Les frais de recherche et de développement ne peuvent être portés à l'actif que dans la mesure où leur coût ne dépasse pas une estimation prudemment établie de la valeur d'utilisation de ces immobilisations ou de leur rendement futur pour l'entreprise.

 

Les amortissements des immobilisations incorporelles sont pratiqués de manière régulière, sur toute la durée de l'exercice quelle que soit la date d'acquisition ou de mise en service, sur base des taux suivants :

  • frais de recherche et de développement : 20% ou 33 % linéaire selon durée de vie estimée

  • concessions, brevets, licences, … : 20 % linéaire

  • goodwill : 10 % linéaire à partir du 1er janvier 1993 et 20 % linéaire pour les acquisitions antérieures à 1993.

 

Si, malgré les amortissements prévus dans le programme d'amortissements, il apparaît, pour des immobilisations incorporelles, que la valeur d'utilisation pour l'entreprise est plus basse que la valeur comptable, il convient de pratiquer des amortissements complémentaires ou exceptionnels.

 

Immobilisations corporelles

Les immobilisations corporelles sont évaluées à la valeur d'acquisition.

Lorsqu'elles sont acquises auprès d'un tiers, la valeur d'acquisition correspond au prix d'acquisition ou à la valeur d'apport.

Le prix d'acquisition comprend, outre le prix d'achat, les frais accessoires tels que les impôts non récupérables et les frais de transport.

Lorsque les immobilisations corporelles sont constituées par l'entreprise elle-même, celle-ci en détermine le coût de revient. Le coût de revient ne comprend que le coût direct de production. La société n'utilise donc pas la faculté d'y inclure des coûts indirects.

La valeur d'acquisition des biens acquis contre paiement d'une rente viagère s'entend comme étant le capital nécessaire, au moment de l'acquisition, pour assurer le service de la rente augmenté, le cas échéant, du montant payé au comptant et des frais. Une provision doit être constituée à concurrence dudit capital nécessaire. Cette provision est ajustée annuellement.

Les amortissements des immobilisations corporelles sont pratiqué d'une manière régulière, sur toute la durée de l'exercice quelle que soit la date d'acquisition ou de mise en service, sur base des taux généralement admis par l'Administration des Contributions. Ces taux correspondent, d'une manière générale, à la constatation de la dépréciation des immobilisés concernés, à savoir :

 

  • frais de constitution et d'augmentation de capital : de 20% linéaire à 100 %

  • autres frais d'établissement : 20 % linéaire

  • goodwill : 10 % linéaire (20 % pour les acquisitions antérieures à 1993)

  • constructions : de 3 % à 5 % linéaire ou dégressif selon le degré de vétusté du bien

  • logiciels : 33% linéaire

  • aménagements : 5% à 20 % linéaire ou dégressif

  • matériel 20 % linéaire ou dégressif

  • mobilier et matériel de bureau : 10 % à 20 % linéaire ou dégressif

  • voitures : 20 % linéaire

  • matériel roulant : 20 % dégressif

  • biens en leasing : comme les biens propres

  • immobilisations en cours et acomptes versés : au même rythme que ceux auxquels ces immobilisations en cours et ces acomptes se rapportent

  • frais accessoires autres que ceux ci-avant : minimum 20 % linéaire

 

Si, malgré les amortissements prévus dans le programme d'amortissements, il apparaît, pour les immobilisations corporelles, que la valeur d'utilisation pour l'entreprise est plus basse que la valeur comptable, il convient de pratiquer des amortissements complémentaires ou exceptionnels.

 

Par dérogation aux règles ci-dessus fixées, les amortissements seront calculés au prorata temporis de la détention l'année de l'acquisition si les règles fiscales en vigueur pour la société fixent cette méthode, et cela afin d'éviter une distorsion entre comptabilité et fiscalité. De même, les frais accessoires seront de préférence amortis en une fois, sauf si les règles fiscales fixent l'amortissement au même rythme que l'investissement principal.

Immobilisations financières

Les actions et parts sont comptabilisées à leur valeur d'acquisition.

Des réductions de valeur seront constituées en cas de moins-value ou de dépréciation durables, justifiées par la situation, la rentabilité ou les perspectives de la société dans laquelle la participation est détenue.

 

Réévaluations

La société peut procéder à la réévaluation de ses immobilisations corporelles ainsi que des participations, actions et parts figurant sous ses immobilisations financières, ou de certaines catégories de ces immobilisations, lorsque la valeur de celles-ci, déterminée en fonction de leur utilité pour l'entreprise, présente un excédent certain et durable par rapport à leur valeur comptable. Si les actifs en cause sont nécessaires à la poursuite de l'activité de l'entreprise ou d'une partie de ses activités, ils ne peuvent être réévalués que dans la mesure où la plus-value exprimée est justifiée par la rentabilité de l'activité de l'entreprise ou par la partie concerne de ses activités.

 

Si la réévaluation porte sur des immobilisations corporelles dont l'utilisation est limitée dans le temps, la valeur réévaluée fait l'objet d'amortissements.

 

Créances à plus d'un an

Les créances à plus d'un an sont évaluées à leur valeur nominale.

Elles font l'objet de réductions de valeurs en cas de risque d'irrécouvrabilité.

 

Pour autant que les conditions énoncées à l'article 27 bis de l'Arrêté Royal du 8 octobre 1976 soient réunies, l'inscription de ces créances à la valeur nominale s'accompagne de l'inscription en compte de régularisation du passif et de la prise en résultats, prorata temporis, sur la base actuarielle, de l'escompte des créances qui ne sont pas productives d'intérêt ou qui sont assorties d'un intérêt particulièrement faible.

 

Stocks et commandes en cours d'exécution

Les stocks et les commandes en cours d'exécution, tout comme les autres éléments de l'actif, sont évalués à leur valeur d'acquisition.

 

Toutefois, les approvisionnements, les produits finis, les marchandises et les immeubles destinés à la vente sont évalués à la valeur du marché à la clôture de l'exercice, si celle-ci est inférieure à la valeur d'acquisition.

 

Des réductions de valeur doivent être actées pour tenir compte soit de l'évolution de la valeur de réalisation ou du marché, soit des aléas justifiés par la nature des avoirs en cause ou de l'activité exercée (A.R. du 8 octobre 1976, Art. 31, al 3).

Conformément à l'Article 18 de l'Arrêté Royal du 8 octobre 1976, chaque élément du stock fait l'objet d'une évaluation distincte.

 

Les encours de fabrication et les commandes en cours font l'objet de réductions de valeurs si leur coût de revient, majoré des coûts y afférents qui doivent encore être exposés, dépasse, selon le cas, leur prix de vente net à la date de clôture de l'exercice ou le prix prévu au contrat.

 

Généralement, Les encours de fabrication et les commandes en cours d'exécution comprennent les coûts indirects de production et une quote-part du bénéfice en fonction du pourcentage d'avancement.

 

Spécifiquement, un encours relatif aux commandes en cours de cuisines est évalué au coût de revient, majoré, compte tenu du degré d'avancement de chaque commande, de l'excédent du prix stipulé au contrat par rapport au coût de revient.

 

En fonction de nos statistiques internes, il a été décidé d'évaluer comme suit les degrés d'avancement de chaque commande par rapport au prix de vente hors TVA :

  • Commandes à traiter (fermes): encours de 10%

  • Commandes en attente (préparation et commande du matériel) : encours de 17%

  • Commandes confirmées (matériel reçu et préparé pour le montage chez le client) : encours de 22%.

Pour les commandes en cours de meubles, aucun encours n'est acté.

 

Conformément aux énonciations de l'Article 32 de la loi sur la comptabilité et les comptes annuels des entreprises, le petit outillage ainsi que les approvisionnements qui sont constamment renouvelés et dont la valeur d'acquisition est négligeable par rapport à l'ensemble du bilan peuvent être portés à l'actif pour une valeur fixe, si leur quantité, leur valeur et leur composition ne varient pas sensiblement d'un exercice à l'autre. Dans ce cas, le prix du renouvellement de ces éléments est porté sous les charges d'exploitation.

 

Créances à un an au plus

Les créances à un an au plus sont reprises à leur valeur nominale.

Elles font l'objet de réductions de valeurs en cas de risque d'irrécouvrabilité.

 

Les primes d'emploi, les indemnités de tiers telles que interventions d'assureurs, sont comptabilisées au moment où elles obtenues avec certitude, et cela indépendamment d'un paiement effectif.

Actions et parts

Les actions et parts sont comptabilisées à leur prix d'acquisition.

Elles font l'objet de réductions de valeurs en cas de dépréciation à la date de la clôture du bilan.

 

En application de l'Article 34 AR/CAE, les actions et parts figurant parmi les placements de trésorerie ainsi que tous les titres à revenus fixes (tant en immobilisations financières qu'en placements de trésorerie) ne peuvent jamais faire l'objet d'une réévaluation.

 

Valeurs disponibles

Les valeurs disponibles sont reprises à leur valeur nominale figurant sur les différents justificatifs des organismes financiers.

 

Les valeurs libellées en monnaies étrangères sont converties en euros au cours de clôture et les écarts de change constatés sont considérés comme réalisés et sont pris en résultats même s'il s'agit de bénéfices.

 

Comptes de régularisations de l'actif

Les comptes de régularisation d'actif reprennent les prorata de frais comme par exemple assurances, taxes, intérêts, exposés au cours de l'exercice ou d'un exercice antérieur mais qui sont à rattacher à un ou plusieurs exercices ultérieurs. Il en sera de même pour les prorata de produits qui bien que non encore reçus se rapportent à l'exercice écoulé.

 

Subsides en capital

Les subsides en capital sont actés au passif du bilan pour la valeur nominale reçue ou à recevoir, mais acquise avec certitude à l'entreprise en fonction des données à la connaissance du Conseil d'Administration.

 

Cette valeur est transférée au résultat au prorata de l'amortissement des biens subsidiés. Provisions et impôts différés

 

Les provisions pour risques et charges ont pour objet de couvrir des pertes ou charges nettement circonscrites quant à leur nature mais qui, à la date de clôture de l'exercice sont ou probables ou certaines mais indéterminées quant à leur montant.

 

Les impôts différés sur les subsides en capital et les plus-values réalisées sont initialement évalués au montant normal de taxation qui les aurait frappés si ces subsides et plus-values avaient été taxés à charge de l'exercice au cours duquel ils ont été actés.

 

Les impôts différés afférents aux subsides reçus en capital font l'objet d'une réduction échelonnée par imputation au compte de résultats à la rubrique "prélèvements sur impôts différés" au rythme de la réduction des subsides en capital figurant à la rubrique VI du passif auxquels ils sont afférents.

 

Les impôts différés afférents aux plus-values réalisées font l'objet d'une réduction échelonnée par imputation au compte de résultats à la rubrique "prélèvements sur les impôts différés" au rythme de l'inclusion dans les résultats imposables des plus-values en cause.

 

Dettes à plus d'un an

Les dettes à plus d'un an sont évaluées à leur valeur nominale.

 

L'inscription à leur valeur nominale des dettes à plus d'une an non productives d'intérêts ou productive d'un intérêt anormalement faible s'accompagne de l'inscription en compte de régularisation de l'actif de la différence entre la valeur nominale de la dette et sa valeur actuelle et de la comptabilisation au crédit du compte de résultats de l'escompte calculé sur la base actuarielle.

 

Dettes à moins d'un an échéant dans l'année

Annuellement, ces dettes sont extraites de la rubrique 17 et transférées à la rubrique 42. Elles sont évaluées à leur valeur nominale.

 

Dettes financières

Les dettes financières sont évaluées à leur valeur nominale.

 

Les valeurs libellées en monnaies étrangères sont converties en euros au cours de clôture et les écarts de change constatés sont considérés comme réalisés même s'il s'agit de bénéfices.

Dettes commerciales

Les dettes commerciales sont reprises à leur valeur nominale.

 

En fin d'exercice, les dette libellées en monnaies étrangères sont converties en euros au cours de clôture et les écarts de conversion constatés sont portés en compte de régularisation du passif s'il s'agit d'un bénéfice tandis qu'ils sont portés au débit du compte de résultats s'il s'agit d'une perte.

En fin d'exercice, les fournisseurs présentant des soldes débiteurs sont transférés à l'actif du bilan.

 

Dettes fiscales, sociales et salariales Acomptes reçus sur commandes

Dettes découlant de l'affectation du résultat Dettes diverses

Ces dettes sont reprises à leur valeur nominale.

 

Comptes de régularisation du passif

Les comptes de régularisation de passif sont actés à leur valeur nominale et reprennent les prorata de charges qui bien que non payés se rapportent à l'exercice écoulé. Il en sera de même pour les produits déjà encaissés et dont la prise en résultat concerne un exercice ultérieur.

Jacques Mhaert                               Robert Depotter                               S.P.R.L. ALLSTYLE

Administrateur                                 Administrateur                                  Administrateur

                                                                                                                               Représentée par Robert Depotter

Valorisation des entreprises DB Accounting

RAPPORT DE GESTION

 

RAPPORT DE GESTION ETABLI PAR REFERENCE AUX ARTICLES 95 ET 96 DU CODE DES SOCIETES

A l'issue du trentième exercice social clôturé au 31 décembre 2009, nous avons l'honneur de rendre compte de l'accomplissement de nos mandats d'administrateurs ainsi que de l'évolution des activités de la société et de sa situation financière.

 

Comme au cours des exercices précédents, la société a développé son activité dans le domaine de la vente de meubles et de cuisines équipées.

 

Dans le présent rapport, les points suivants seront successivement examinés :

 

1° Activité et événements importants survenus pendant l'exercice social

2° Evénements importants survenus après la clôture de l'exercice

3° Indications en matière de frais de recherche et de développement 4° Règles d'évaluation

5° Commentaires sur les comptes annuels

 

1.  ACTIVITE ET EVENEMENTS IMPORTANTS SURVENUS PENDANT L'EXERCICE SOCIAL

 

1.1  Volume d'affaires

 

L'année 2009 se caractérise par une augmentation du chiffre d'affaires de plus de 700.000 € malgré un contexte économique difficile. Cette progression en volume s'est faite quelque peu au détriment de la marge commerciale.

 

L'année 2009 est également une année de transition fortement orientée dans l'optimalisation et l'amélioration du pôle logistique dont la réorganisation entraînera dans le futur un meilleur confort de travail, une augmentation du volume potentiel de livraisons et enfin une nouvelle amélioration de la qualité dans le service apporté aux clients. Les investissements principaux de l'exercice ont été effectués dans un relifting complet de l'espace '' Natuzzi '' mais aussi dans la création d'un espace '' La Maison Contemporaine '' dont l'ouverture officielle a eu lieu courant avril 2010. Un renouvellement partiel de notre informatique et le renforcement des programmes de gestion complètent l'effort 2009 en termes d'investissements.

 

Hormis la faiblesse de la marge commerciale constatée dans tous les départements surtout en début d'année, ainsi que quelques dépassements de coûts liés principalement à la réorganisation de la logistique, nous pouvons affirmer que les départements de l'entreprise ont respectés leurs objectifs.

1.2  Gestion qualité

 

Bien que toujours fixés plus haut, l'année 2009 poursuit la réalisation des objectifs fixés en terme de gestion de la qualité puisque l'année a encore permis de nous améliorer et de constater une nouvelle diminution des plaintes clients et des interventions service après vente, par rapport aux exercices précédents.

 

Il reste important de souligner que ce qui a été d'abord une contrainte pour l'ensemble du personnel est devenu un état d'esprit et que l'implication toujours plus grande de l'ensemble des membres du personnel dans cette démarche induit une satisfaction grandissante de nos clients, apportant une grande notoriété à la société et une diminution des coûts liés au service après vente.

 

Le bouche à oreille qui reste aujourd'hui le meilleur apporteur d'affaires de la société découle clairement de cette situation par le renforcement de l'image de marque de l'entreprise auprès de ses clients et en plus d'une compétitivité recherchée en permanence, la qualité devient un élément de ventes qui est plus que jamais d'actualité dans le contexte économique difficile que nous connaissons et qui est susceptible d'encore se maintenir toute l'année 2010.

 

1.3  Evolution des affaires

 

Bien que la profession fasse état d'une année 2009 difficile, les ventes se sont bien comportées et globalement l'année présente une évolution favorable en volume d'affaires mais un résultat final défavorable suite à la marge plus faible mais aussi des coûts plus élevés. Le département '' meubles et salons '' présente la plus forte progression tandis que le département '' cuisines '' a tout juste progressé durant cet exercice. D'un point de vue ventes, le début 2009 a connu un excellent début, avec des améliorations de volume dans les deux départements, et la chute de marge constatée est principalement localisée sur cette période dans un contexte concurrentiel très rude.

 

Par contre, les livraisons, et donc la facturation, sont restées en dessous des objectifs au cours de la première partie de 2009 suite notamment aux mauvaises conditions climatiques, mais ont pu être rattrapées en seconde partie d'année. Comme en 2009, l'hiver 2010 a été très rude et les livraisons de début 2010 ont également été faibles toujours en cause notamment les difficultés météorologiques impactant de mauvaises conditions de circulation ou encore des reports de chantiers suite aux retards pris par les entrepreneurs.

La société qui effectue notre logistique a consacré beaucoup d'énergie pour se réorganiser autour de l'entrepôt qu'elle a acquis et transformé pour faciliter la manutention et donc de gagner temps et efforts à ce niveau. Par contre, l'aménagement et le rangement de ce nouvel espace ont aussi consommé beaucoup d'énergie et de ressources financières.

 

L'évolution du portefeuille de commandes, meilleur à fin 2009 par rapport à fin 2008, montre une forte amélioration à la fin du premier trimestre 2010, reflétant d'une part les excellentes ventes du premier trimestre 2010, mais aussi comme l'année précédente, des livraisons inférieures à celles budgétées.

 

Doté d'une logistique revue intégralement, d'un magasin bien rangé et du nouvel espace '' Maison Contemporaine '', le mot d'ordre de l'exercice en cours est de se concentrer pleinement sur le métier en utilisant au mieux tous les atouts mis en place les années précédentes. La situation économique reste en effet difficile et nécessite une vigilance constante et une veille active aux propos et échos du secteur, confrères ou fournisseurs.

2.  EVENEMENTS IMPORTANTS SURVENUS APRES LA CLOTURE DE L'EXERCICE

 

Les résultats intermédiaires 2010 connus à ce jour ont montré un premier trimestre plus faible qu'espéré mais les mesures prises montrent déjà une amélioration sur avril et, toutes choses restant constantes, les objectifs budgétaires de l'année 2010 devront être atteints.

 

3.  INDICATIONS EN MATIERE DE FRAIS DE RECHERCHE ET DE DEVELOPPEMENT

 

Comme pour les exercices précédents, et bien qu'en perpétuelle recherche d'une amélioration de la qualité de son offre de service, aucune nouvelle activité de recherche et développement, substantielle, n'a été initiée au cours de l'exercice.

 

Dès lors, nous avons décidé de ne pas activer de valeur financière qui représenterait les efforts menés pendant l'exercice pour rendre toujours meilleures les procédures existantes.

 

4.  REGLES D'EVALUATION

 

Nous réaffirmons les règles d'évaluation arrêtées le 14 janvier 1998 modifiées en 2003, et actées dans le livre d'inventaire. Comme les années précédentes, la publicité à reporter a été modifiée à la baisse, compte tenu de l'impact toujours plus court dans le temps et donc de la nécessité de multiplier et de renouveler plus rapidement les publicités effectuées auprès des médias.

 

5.  COMMENTAIRES SUR LES COMPTES ANNUELS

 

5.1  Actif

 

D'un exercice à l'autre et compte tenu d'investissements moindres, les actifs immobilisés sont en baisse à concurrence de 33 K€, les investissements de l'exercice s'élevant à 121 K€ pour des amortissements pratiqués à concurrence de 154 K€, aucun désinvestissement net n'étant constaté sur l'exercice.

 

Les actifs circulants montrent une nette diminution de 112 K€, dont une diminution des stocks pour 140 K€, une diminution des créances de 24 K€, une progression de la trésorerie de 55 K€ et des comptes de régularisation stables avec une petite baisse de 3 K€.

 

Une des priorités de l'année 2010, sera de poursuivre la diminution des stocks, afin de continuer à minimiser le besoin en fonds de roulement induit par leur forte augmentation jusqu'à fin 2008.

 

5.2  Passif

 

Au passif, les capitaux propres progressent une nouvelle fois assez nettement de 83 K€.

 

La société ayant maintenu son choix pour la '' déduction capital à risque '', aucune réserve d'investissement n'a été dotée pour cet exercice.

Comme par le passé, la réserve immunisée avec taxation différée a été transférée progressivement au compte de résultats, au rythme de l'amortissement des biens désignés pour satisfaire à la condition de remploi. De même, le subside reçu en capital a été transféré progressivement au compte de résultats, au rythme de l'amortissement des biens subsidiés. Les provisions pour impôts différés sur les deux éléments précités ont également été transférées au compte de résultats, selon les mêmes rythmes. Aucune nouvelle réserve pour taxation différée n'a été constituée durant cet exercice.

 

La provision pour service après vente a été adaptée très légèrement à la hausse, mais reste en valeur relative inférieure au volume d'affaires traité.

 

Les dettes dans leur ensemble présentent une diminution sensible sur l'année 2009 avec un désendettement de 228 K€ qui trouve son origine dans l'absence de nouvel emprunt et du remboursement des crédits actuels ainsi que de la diminution des straight loan et des dettes auprès des fournisseurs. Seules les dettes sociales et fiscales augmentent suite à un poste TVA à payer très important sur décembre. La politique d'un paiement plus rapide des fournisseurs pour bénéficier au maximum des possibilités d'escompte a été maintenue ce qui explique le montant assez faible de dettes commerciales.

 

5.3  Compte de résultats

 

Les résultats affichés montrent un léger déclin par rapport à 2008 et cela malgré la hausse du volume d'affaires. Ce déclin résulte donc d'une marge globale de l'exercice amputée de près de 2 points, tandis que l'augmentation des charges dépasse légèrement l'augmentation du volume d'affaires

 

En effet, le volume d'affaires augmente nettement de 703 k€ alors que la marge brute se tasse pour passer de 38,07% à 36,24% ce qui induit une progression limitée en valeur à 20 K€.

 

La valeur ajoutée diminue de 91 K€ ou 0,6 %, puisque la marge brute supplémentaire est totalement absorbée par les frais généraux globalement en hausse de 111 K€. Les frais de personnel sont stables par rapport à 2008, et cela donne un excédent brut d'exploitation en déclin par rapport à 2008 de 90 K€.

 

La diminution conjuguée des amortissements (- 35 K€) et la stagnation des autres charges d'exploitation (+ 2 K€), permet de rattraper un peu le résultat d'exploitation qui clôture à 14 K€, soit une baisse de 57 K€ par rapport à 2008.

 

Le résultat financier continue à apporter une importante contribution au résultat de l'entreprise et s'améliore à nouveau pour représenter un boni de 132 K€ contre 112 K€ en 2008. Les escomptes obtenus et les produits de placement se sont encore légèrement améliorés, tandis que les charges financières refluaient toujours suite au mouvement de désendettement bancaire général mais aussi grâce à la baisse des taux qui s'est prolongée sur l'ensemble de l'exercice sur nos straight loan.

 

Les résultats exceptionnels nets sont nuls tandis que les différents transferts de taxation différée ramènent quelque 4 K€ au résultat.

 

Compte tenu des choix de taxation, la charge fiscale estimée s'élève à 63 K€, ce qui laisse un résultat net de l'exercice de 86 K€, inférieur à celui de l'année précédente, soit une diminution de 16 K€ ou encore de 16%.

 

5.4  Ratios

 

Par rapport aux quatre dernières années, nous relevons un nouveau tassement des ratios de rentabilité qui déclinent en valeur relative dans leur ensemble. La valeur ajoutée diminue fortement en volume et en pourcentage et la part des frais de personnel absorbe cette année un peu plus de 85% de cette valeur ajoutée, ce qui représente une évolution défavorable.

 

Côté liquidité, on remarque une légère progression de la liquidité au sens large et de la liquidité au sens strict, tandis que la rotation des stocks et le besoin en fonds de roulement s'améliorent nettement. Le fonds de roulement stagne à 713.000 €.

 

Enfin, les ratios de solvabilité restent bien tous au vert et montrent un timide, mais nouveau renforcement des moyens propres ainsi qu'une légère diminution de la couverture des dettes par le cash flow dégagé durant l'exercice. A épingler toutefois une solvabilité qui se maintient nettement au dessus du cap des 30%, chiffre avec lequel l'entreprise accède à une zone de confort financier.

 

5.5  Bénéfice de l'exercice et affectation des résultats

 

L'exercice se clôture par un bénéfice de l'exercice de 85.863,58 €, ce qui compte tenu du bénéfice reporté de l'exercice précédent de 770.443,81 € donne un bénéfice à affecter d'un montant total de 856.307,39 € que nous vous proposons de reporter à nouveau.

5.6  Risques inhérents aux activités de l'entreprise

 

Tous les risques connus et inhérents aux activités de l'entreprise sont maîtrisés et font l'objet de procédures et d'une attention toute particulière de la part des membres du Conseil d'Administration.

 

L'objectif de diminuer les stocks a été partiellement atteint et sera renforcé en 2010. La marge commerciale a été mise sous haute surveillance dès la fin du premier trimestre 2009 et reste l'objet d'un contrôle constant afin d'éviter tout dérapage compte tenu de la faible marge de manœuvre dont nous disposons. Les volumes de ventes restent très bons et malgré le climat économique difficile, le Conseil d'Administration est confiant dans la réalisation des objectifs fixés en 2010, de même que nous conservons intacte la confiance de tous nos partenaires financiers

 

En conclusion de notre rapport de gestion, nous vous invitons à approuver les comptes annuels qui vous sont présentés. Enfin, pour terminer, nous n'avons connaissance d'aucun événement susceptible de modifier la situation financière de la société, et qui serait survenu après la clôture de l'exercice

 

Fait à Tournai, ce 27 avril 2010

 

 

 

Jacques MHAERT                                      Robert DEPOTTER                                               S.P.R.L. ALLSTYLE

Administrateur                                           Administrateur délégué                                       Administrateur

                                                                                                                                                    Représentée par Robert DEPOTTER

Valorisation des entreprises DB Accounting

RAPPORT DES COMMISSAIRES

RAPPORT DU COMMISSAIRE A L'ASSEMBLEE GENERALE DES ACTIONNAIRES DE LA SOCIETE DEPOTTER FILS S.A. SUR LES COMPTES ANNUELS POUR L'EXERCICE CLOS LE 31 DECEMBRE 2009

 

Conformément aux dispositions légales et statutaires, nous vous faisons rapport dans le cadre du mandat de commissaire. Le rapport inclut notre opinion sur les comptes annuels ainsi que les mentions (et informations) complémentaires requises.

 

Attestation sans réserve

 

Nous avons procédé au contrôle des comptes annuels pour l'exercice clos le 31 décembre 2009, établis sur la base du référentiel comptable applicable en Belgique, dont le total du bilan s'élève à 3.992.035,29 € et dont le compte de résultats se solde par un bénéfice de l'exercice à affecter de 85.863,58 €.

 

L'établissement des comptes annuels relève de la responsabilité de l'organe de gestion. Cette responsabilité comprend : la conception, la mise en place et le suivi d'un contrôle interne relatif à l'établissement et la présentation sincère des comptes annuels ne comportant pas d'anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d'erreurs ; le choix et l'application de règles d'évaluation appropriées ainsi que la détermination d'estimations comptables raisonnables au regard des circonstances.

 

Notre responsabilité est d'exprimer une opinion sur ces comptes annuels sur la base de notre contrôle. Nous avons effectué notre contrôle conformément aux dispositions légales et selon les normes de révision applicables en Belgique, telles qu'édictées par l'Institut des Réviseurs d'Entreprises. Ces normes de révision requièrent que notre contrôle soit organisé et exécuté de manière à obtenir une assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d'anomalies significatives, qu'elles résultent de fraudes ou d'erreurs

 

Conformément aux normes de révision précitées, nous avons tenu compte de l'organisation de la société en matière administrative et comptable ainsi que de ses dispositifs de contrôle interne. Nous avons obtenu de l'organe de gestion et des préposés de la société les explications et informations requises pour notre contrôle. Nous avons examiné par sondages la justification des montants figurant dans les comptes annuels. Nous avons évalué le bien-fondé des règles d'évaluation et le caractère raisonnable des estimations comptables significatives faites par la société ainsi que la présentation des comptes annuels dans leur ensemble. Nous estimons que ces travaux fournissent une base raisonnable à l'expression de notre opinion.

 

A notre avis, les comptes annuels clos le 31 décembre 2009 donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de la société, conformément au référentiel comptable applicable en Belgique

 

Déclarations et informations complémentaires

 

L'établissement et le contenu du rapport de gestion, ainsi que le respect par la société du Code des sociétés et des statuts, relèvent de la responsabilité de l'organe de gestion.

 

Notre responsabilité est d'inclure dans notre rapport les mentions (et informations) complémentaires suivantes qui ne sont pas de nature à modifier la portée de l'attestation des comptes annuels:

 

  • Le rapport de gestion traite des informations requises par la loi et concorde avec les comptes annuels. Toutefois, nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer sur la description des principaux risques et incertitudes auxquels la société est confrontée, ainsi que de sa situation, de son évolution prévisible ou de l'influence notable de certains faits sur son développement futur. Nous pouvons néanmoins confirmer que les renseignements fournis ne présentent pas d'incohérences manifestes avec les informations dont nous avons connaissance dans le cadre de notre mandat.

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  • Sans préjudice d'aspects formels d'importance mineure, la comptabilité est tenue conformément aux dispositions légales et réglementaires applicables en Belgique.

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  • Nous n'avons pas à vous signaler d'opération conclue ou de décision prise en violation des statuts ou du Code des sociétés. L'affectation des résultats proposée à l'assemblée générale est conforme aux dispositions légales et statutaires.

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    SPRL ALAIN PAUTHIER

    REVISEUR D'ENTREPRISES

     

    Représentée par Alain PAUTHIER,

    Réviseur d'Entreprises

     

     

    Fait à:

    Warchin

    15-05-2010

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