top of page
Rechercher

Facturation électronique obligatoire en Belgique dès 2026 : que faire si vous n’êtes pas prêt au 1er janvier ?

  • Photo du rédacteur: David Bultreys
    David Bultreys
  • il y a 6 jours
  • 3 min de lecture
DB Accounting - Expertise Comptable et Fiscale - Facturation électronique obligatoire en Belgique dès 2026 : que faire si vous n’êtes pas prêt au 1er janvier ?

La facturation électronique structurée s'installe en Belgique. Avec l’échéance du 1er janvier 2026, beaucoup d’entreprises se demandent comment réagir si leur organisation n’est pas encore totalement prête. Voici les points essentiels à connaître et les premières actions à enclencher.



Une obligation légale à ne pas prendre à la légère


Depuis plusieurs années, les gouvernements européens et belges incitent fortement à la dématérialisation des factures. La facturation électronique s’est déjà imposée pour de nombreuses transactions avec le secteur public. En Belgique, la plateforme Mercurius est déjà un canal central utilisé pour transmettre des factures électroniques aux autorités publiques.


À partir du 1er janvier 2026, l’obligation s’étend aussi aux échanges B2B entre entreprises belges assujetties à la TVA, avec une exigence de facture électronique structurée : un simple PDF ne suffit plus, à lui seul, dans les cas concernés.


Ne pas être prêt peut entraîner notamment :


  • Retards de traitement et de paiement : si la facture n’est pas transmise dans le format requis, elle peut être refusée ou devoir être réémise, ce qui retarde le traitement et, parfois, le paiement.


  • Sanctions : en cas de non-respect des obligations applicables, l’entreprise s’expose à des sanctions ; une tolérance a toutefois été annoncée pour les trois premiers mois de 2026 sous conditions.


  • Perte d’efficacité : les processus manuels restent chronophages et augmentent le risque d’erreurs.



Pourquoi tout le monde n’est pas prêt ?


La transition vers la facturation électronique structurée demande souvent plus qu’un simple changement de format.


Elle implique généralement :


  • la mise à jour d’un logiciel de facturation, comptable ou ERP (ou l’ajout d’un module compatible) ;

  • la formation des équipes aux nouveaux réflexes (émission, réception, corrections) ;

  • l’adaptation des procédures internes et la coordination avec les partenaires concernés (clients, fournisseurs, prestataires).


Il est donc compréhensible que certaines entreprises ne soient pas encore totalement prêtes à l’échéance.



Que faire si vous n’êtes pas prêt ?


L’essentiel est d’agir dès maintenant, même si tout n’est pas encore parfaitement en place.


  • Évaluer votre situation : identifiez quelles factures sont concernées et quels outils ou processus doivent être adaptés (émission, réception, corrections).


  • Vérifier votre solution : contactez votre éditeur ou prestataire pour confirmer que votre logiciel peut émettre et recevoir des factures électroniques structurées, et dans quelles conditions.


  • Prévoir une continuité : si tout n’est pas opérationnel au 1er janvier 2026, définissez un mode de fonctionnement transitoire pour rester en ordre sur vos obligations de facturation, le temps de finaliser la mise en place.


  • Former les personnes concernées : assurez-vous que l’équipe qui gère la facturation maîtrise les nouveaux réflexes pour éviter les erreurs au démarrage.


  • Conserver des preuves de préparation : gardez une trace de vos démarches (devis, échanges, planning de mise en œuvre, tests, paramétrages). En cas de contrôle, cela aide à démontrer que vous avez agi en temps utile.



Est-ce qu’une tolérance est acceptée ?


Oui. Le SPF Finances a annoncé une tolérance pendant les trois premiers mois de 2026 : aucune sanction ne sera appliquée pour les infractions directement liées à la nouvelle obligation d’e-facturation, à condition que l’entreprise puisse démontrer qu’elle a pris des dispositions en temps utile et de manière raisonnable pour se mettre en conformité.


Cette tolérance vise notamment les situations de démarrage où l’entreprise ne dispose pas (encore) des moyens techniques nécessaires pour envoyer et/ou recevoir une facture électronique structurée, ou lorsque le système utilisé ne permet pas encore d’émettre une facture structurée valide.


À retenir :


  • Ce n’est pas un report : l’obligation démarre bien au 1er janvier 2026.

  • La situation peut être appréciée au cas par cas.

  • En attendant une mise en place complète, l’entreprise doit malgré tout respecter ses obligations de facturation via un format ou un mode d’envoi alternatif.



Conclusion


La facturation électronique structurée n’est pas un simple changement de format : c’est une nouvelle manière d’échanger des données entre entreprises, appelée à devenir la norme.


Si votre entreprise n’est pas encore totalement prête, l’important est d’agir maintenant : clarifier ce qui bloque, sécuriser un fonctionnement transitoire si nécessaire, et avancer concrètement (outil, paramétrage, tests, formation).


Le bon réflexe est simple : commencer étape par étape, pour éviter les frictions au démarrage en 2026 et transformer cette obligation en avantage opérationnel.



 
 
bottom of page